Les Lauréats du concours
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2012
Cette première édition du Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award a été placée sous le thème Pink Positive pour célébrer les 20 ans du Ruban Rose et rendre hommage à Mrs Evelyn H. Lauder, décédée le 12 novembre 2011 et qui fut à l'origine de la campagne mondiale annuelle de lutte contre le cancer du sein : Octobre Rose.
L'ensemble des photographies sélectionnées, avec leur message d'espoir respectif, a été exposé pour la grande Soirée Ruban Rose 2012 du 10 octobre, à Paris.
La photo lauréate du Grand Prix a été publiée dans le magazine Marie Claire.
Les membres du jury 2012
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2012
SOPHIE BOSS
Mon amie a accepté de poser pour mes photos comme une revanche sur la maladie.
Elle était modèle avant le cancer et c'est avec courage et détermination qu'elle a renoué avec cette activité. Elle voulait se faire reconstruire le sein, mais avant tout, fixer cette étape de sa vie, en faire un prétexte artistique.
Ma série repose sur le concept du double. J'utilise des masques de mon visage sur mes modèles. J'ai choisi sans hésiter une expression joyeuse et légère pour représenter Karine et sa victoire sur le cancer. C'est un pied de nez à sa cicatrice qui ne fait pas le poids face à sa Pink Positive Attitude !
Je suis fière de la confiance qu'elle m'a donné et d'avoir apporté ma petite pierre à sa victoire. J'espère que son énergie saura inspirer celles qui traversent la maladie.
Prix Accessit
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2012
NADRA CHEBBAH
Lorsque un mois avant, Mélanie, 34 ans, apprend qu'elle est atteinte du cancer du sein, elle se fait une coupe très courte et commande une perruque identique à sa coiffure.
Cette perruque est là pour la protéger du regard des autres et surtout pour préserver son entourage, plus particulièrement ses enfants, de la vision de ce crâne nu. Grâce à cette séance photo en présence de ses deux filles, Mélanie a enfin osé se présenter face à elles. En photographiant ce triptyque, je voulais transmettre un message d'espoir, mettre en exergue la féminité omniprésente de cette personne, certes sans cheveux mais tellement belle et séduisante. Le regard direct, déterminé... Mélanie retire sa perruque fermement et surtout courageusement. S'assumant tout simplement, elle le se présente à nous, à nu. Ses filles n'ont plus peur.
Prix Accessit
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2012
PASCAL ROLLAND
Qu'y a-t-il dans la lumière de ses yeux, qui continue à m'émouvoir et dans l'énigme de son sourire qui persiste à me ravir ? J'ai cessé de chercher, pour moi c'est la plus belle. Les années et les épreuves n'ont en rien entamé mon amour pour elle. L'étincelle de ses rires met le feu à ma vie. Ses désirs, ses envies m'emportent dans les élans de son énergie.
Elle est en vie et a vaincu la maladie. Elle veut faire le tour du monde en voilier, visiter Pokhara, nager avec des dauphins et mille autres
projets... Elle dit que la vie est belle. Qu'elle a gagné une chance de la vivre plus fort qu'avant. De faire de chaque jour une danse. Elle veut mes bras pour la guider, je les lui offre en totalité.
Les finalistes du concours 2012
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2012
Eva NAVARRO & Guilhem BRANDY
Je suis une femme, je suis une mère, je gagne ma vie, je m’occupe de ma maison, je m’occupe de moi, j’ai un amour... et j’ai un cancer du sein. Dans ce petit monde que j’ai créé autour de moi, tout est important, mais je suis la plus importante, si je vais bien, tout va bien. Je déplie mes bras et déploie mes forces pour vaincre ma maladie. Je suis une femme, je suis une Shiva. Ma puissance construit mon bonheur. Contre la destruction, je recrée mon monde, nouveau et meilleur.
Kevin CLAUSSE
Une amie a eu un cancer du sein. Difficile de l’annoncer à son mari. Elle avait peur de son regard sur son sein meurtri. Pourtant, il a su la rassurer et, à chaque étape du processus de guérison, il était là. Cette photo montre à la fois, la femme et l’homme ensemble pour vaincre la maladie. Pour le meilleur et pour le pire.
Faustine CESCUT-MESCH
Toutes ensembles, différentes et identiques à la fois. Mobilisées dans la même direction, pour LA cause, dire STOP à cette maladie, immortaliser la vie, la rendre plus rose ! Légère retenue… puis on se dévoile, on noue le ruban rose et la puissance de s’être rassemblées aussi positivement provoque un vent de rires, d’émotions, de confiance… des regards sains, un humour subtil, des partages délicats et plein d’espoir pour la recherche et la guérison ! Se dévoiler pour lutter, se rassembler pour y penser, y réfléchir et agir : les montrer c’est avancer, ensemble pour se faire dépister !
Muriel MEYNARD
Est-ce une femme qui cache pudiquement sa poitrine ou une future maman qui exhibe fièrement son bonheur imminent ? Les médecins, qui ont diagnostiqué son cancer du sein, ont dit à Christelle qu’elle n’aurait sûrement pas d’enfant. Au bout de cinq ans, après une opération et des traitements douloureux, une petite vie a commencé à se développer en elle. Surprise, bonheur et victoire de pouvoir allaiter son nouveau-né ! Michaël a aujourd’hui cinq ans. De quoi donner de l’espoir et rester positif, quoiqu’il advienne !
Florence LEVIEILS
Après un cancer à chaque sein à 20 ans d’intervalle, après des rayons, de la chimiothérapie et un prélèvement de moelle osseuse pour la recherche génétique, Nicole est, à 69 ans, un rayon de soleil qui mord la vie à pleine dents. Cette photo est un message d’espoir pour toutes les femmes qui doivent se mobiliser. Ne pas hésiter à se faire dépister à temps comme l’a fait Nicole et ainsi mieux vaincre la maladie.
Jimmy LONGOMBA
Mon petit paradis. Grâce à ma vie retrouvée, dans mon imaginaire, tu es un guide, tu me montres le chemin. Tu es une fée qui illumine ma route, change mon destin. Une poupée irréelle qui m’a donné des ailes. A ta place dans mon cœur, tu me combles de bonheur. Tes yeux verts couleur espoir me guident dans ce champ d’amour infini, je n’aurai plus froid, ni peur du noir. La Vie a un pouvoir que l’on ne soupçonne pas.
Cécile SLEBIODA
Un combat féminin. Soutenir une personne, se battre comme on peut à ses côtés, ça peut se résumer à une simple présence silencieuse, la faire éclater de rire ou bien crier et pleurer avec elle quand elle en a besoin. Le soutien est un combat. Celui de l’entourage direct, de la part d’une famille ou d’amis proches mais aussi celui de l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! », de ses membres, ses ambassadrices et de tous ceux et celles qui en parlent et tentent également de combattre cette maladie.
Christine DELAGE
33 ans, une famille, la vie en rose. Mais du rose au gris, il n’y a qu’un pas. La maladie et les traitements font de l’existence un combat quotidien. Je renais plus forte puis la génétique délivre sa sentence, la maladie reste aux aguets et appelle d’autres sacrifices. Les choix sont durs, je dois renoncer à mon corps et me reconstruire pour rester femme, onze ans de lutte. Ce cliché « maison », pour se découvrir battante et croquer malgré tout chaque instant. Une photo à deux pour le bonheur, le désir et aussi chaque épreuve. Un rose douceur de l’Amour qui triomphe. Je lève les bras, signe de victoire. Femme comme les autres, et pourtant différente. Unis et passionnés, nous regardons venir des lendemains positifs. J’ai 44 ans, une famille et je vois toujours la vie en rose.
Béatrice LELOUP
« Je veux DÉ-TABOU-ISER ! » - 41 ans et atteinte d’une forme agressive liée à la mutation BRCA1, je suis la 7ème de ma famille à livrer bataille. J’ai réuni des amies pour nous prêter au jeu de la statistique-réalité : une femme sur neuf touchée par le cancer du sein. Sur cette image nous sommes deux, les chiffres mentent. En dépassant notre pudeur, nous avons vécu une expérience de mise à nu inoubliable, riche d’émotions de solidarité et de rires. Nous souhaitons partager la réalité, telle quelle, en beauté. Femmes à part entière, nous sommes toutes blessées dans notre chair, ou pas. Nous aspirons à vieillir. Nous incitons chacune d’entre vous à prendre soin d’elle en recourant au dépistage. Du fond du cœur je remercie Nelly, Cécile, Nathalie, Claire et les quatre Laurence.
Gaël STEPHAN
Des semaines qu’il l’attend, parfois impatient, parfois résigné. Des semaines qu’Adeline se demande s’il sera toujours là, après, quand elle pourra à nouveau se regarder dans un miroir. Ce soir, ça y est, la pente est enfin remontée. Adeline se fait belle, elle va retrouver son homme...
Cécile GLOMERON
Tâche de naissance, empreinte de vie. Elle me rappelle chaque jour que deux de mes proches ont été touchées par le cancer du sein et que le meilleur moyen de le combattre efficacement, c’est le dépistage.
Noëlle SIGNORI-ARRIA
Âgée de 69 ans, ma mère s’est retrouvée du jour au lendemain sans sein. Ce sein représentant la féminité, la maternité, la sensualité et là un terrible vide. Une femme de cet âge ne parle pas de ces choses. Son éducation le lui interdit, de même que se montrer dénudée. Après dix ans de repli sur elle-même, elle a accepté ma demande : se dénuder devant l’objectif. Un exploit pour elle ! Petit à petit, elle s’est prise au jeu et cela lui a fait du bien. Simple, naturelle et vraie, une photo en noir et blanc, comme à son époque. La main de mon père évoque la protection, la présence et l’amour de l’être cher. Elle montre l’importance de la prévention et que le cancer du sein est présent à tout âge. On ne doit pas avoir honte de se montrer, même si on se sent diminuée par le vide laissé par ce sein. Merci à Maman d’avoir eu le courage de faire cette photo et à celles qui, un jour, oseront aussi.
Nicolas BRAGARD
Chloé MORINIÈRE
Lise pense à son avenir avec insouciance, sans oublier l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête : le cancer du sein, un ravageur à l’origine inconnue. Lise, presque majeure, est jeune, belle et pleine de joie de vivre. Elle ne se pose pas encore de questions sur le dépistage mais espère qu’un jour il y aura un traitement, pour elle, ses amis et son entourage puissent continuer à rires aux éclats, sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Lise est avant tout une jeune fille qui possède la joie de vivre, illustration parfaite du thème Pink Positive !
Rafael RODRIGUEZ
Quelle que soit leur forme et leur couleur, vos seins sont les symboles de la féminité. Une femme sur huit développera un cancer du sein, peu importe ses origines. La seule solution est la prévention par un dépistage précoce. Je suis un homme qui aime les femmes. J’ai déjà aimé et désiré une femme qui avait subi une ablation ; je me sens concerné par la lutte contre le cancer du sein. Je voudrais que vous alliez vous faire dépister régulièrement, afin de protéger vous et vos seins. Par cette photo, je vous dis : « Aimez-vous comme je vous aime et allez faire ce dépistage ». Souvenez-vous, une sur huit ! Souvent, un ruban enveloppe un cadeau. Offrez-vous un dépistage précoce et régulier, entouré d’un Ruban Rose !
Benoit CHATELLIER
Jeune modèle timide qui a assumé sa vie de mère et de couple, Alice s’épanouit pleinement et tente de rattraper le temps où elle s’effaçait. Arrivée avec un sac rempli de fringues, elle a choisi les plus exubérantes pour finir par n’en porter aucune. Elle a du mal à trouver sa pose et je ne sais pas trop la diriger. C’est ma première séance photo avec un modèle. J’aime les contrastes, les ruptures. Alice représente bien la femme moderne. Souvent coincée dans un quotidien aliénant mais « luttant » pour garder un brin de folie, un écueil de séduction, un rien de liberté.
Annick MASSONIE
« Pink Positive » c’est l’état d’esprit avec lequel j’ai abordé ma récidive de cancer du sein en 2010. Lorsque j’ai perdu mes cheveux, mes cils, mes poils, je ne pouvais pas croiser mon reflet nu sans un sursaut de surprise. Photographe amateur depuis ma jeunesse, la photo me permet de raconter mon histoire, ma vie. J’ai fait cet autoportrait et d’autres clichés pour me parler. Il m’a dit : « Annick, tu n’es pas qu’une malade, mais une femme avec sa féminité. Une autre beauté se révèle à tes yeux. Regarde-toi avec amour et indulgence. Ce n’est que provisoire et tu n’es pas si mal que ça avec ton crâne lisse et quelques kilos en moins, non ?! ». Je me suis réconciliée avec ce corps qui m’était devenu étranger. C’est une journée-clef dans mon parcours de malade.
Lucine CHARON
Le coquelicot représente le cancer. Assez envahissant, il fut longtemps symbole de douleur car il poussait sur les champs de bataille. Mais le coquelicot reste fragile, doux et fut longtemps associé à la beauté féminine. Ma grand-mère m’a appris que ce n’est pas parce que nous sommes malades, que notre féminité et notre beauté doivent s’éteindre. C’est un dur combat, le mal est à la fois enraciné au plus profond de nous, mais aussi fragile car, oui, la guérison existe. Pour cela, la seule solution reste le dialogue, l’écoute et le dépistage chez toutes les femmes, même les plus jeunes.
Émilie DEVILLE
« Je prends dans les yeux ce qu’il y a de plus beau dans chaque au revoir : le « revoir ». Si ton regard est emprunt de la peur de me voir pour la dernière fois, il ne nourrit aucune Foi. Il faut que tu comprennes que je viens chercher un peu d’air dans tes prunelles. Un peu d’air pour que ma flamme ne vacille pas. Je porte le feu. Je suis une Cheyenne ! » Une femme, pas n'importe laquelle. La maladie a fait que nos chemins se sont croisés, que nous sommes devenues amies. Ensemble, toujours transformer les événements négatifs en positifs. Cette femme est une guerrière. Immortaliser son regard de Cheyenne était une évidence.
Philipp KLEMM
C’est une femme forte, heureuse dans son corps. Une femme qui s’exhibe sans inhibition, avec un sentiment positif. Elle n’est pas timide, elle sort de l’ombre à la lumière. Elle est « positive » !
Irena ELSTER
Atteinte d’une maladie auto-immune, j’ai fait cet autoportrait durant une cure. Il représente... un reflet de l’inconnu qui nous habite et que nous ne maîtrisons pas. Nature, quand tu nous tiens ! Retrouver le lien avec cet autre nous-même. Une voie vers la guérison ?
Iannis PLEDEL
« Cette femme n’est pas malade, mais elle n’est pas à l’abri » - Une légende positive, pleine de force et de gaîté. Un chêne majestueux, symbole de vie et de pérennité, la nature et son vert intense, signe d’espoir et de jeunesse, une nuit noire que l’on pourrait considérer comme menaçante. D’un geste, Marie peint une immense courbe qui peut ressembler à la courbe d’un sein. Volonté de recouvrir d’une couche épaisse les aspects tristes et douloureux de la maladie pour combattre, rester digne et aller de l’avant. Ce geste inspiré montre la détermination et l’envie de vivre. Malade ou non, chacun est concerné par la lutte contre le cancer du sein. Il ne faut pas céder à la fatalité. Plusieurs éclairages au flash pour percer cette nuit noire et rendre toute la force à la couleur !
Marcela VILLALOBOS
Marelle positive - La lutte contre le cancer du sein n’est pas un jeu d’enfants mais une bataille qui se gagne au quotidien, pas après pas. Dans la marelle, on peut avancer et reculer. On est parfois sur un pied, parfois sur deux. Le défi c’est de garder l’équilibre, comme dans la vie. Pink Positive !
Sabrina MARIEZ
L’arbre aux rubans. Faute de modèle, j’ai décidé d’aborder le sujet de ce concours sous la forme d’un autoportrait. Je ne suis pas atteinte d’un cancer, mais je suis une femme susceptible comme toutes les autres de l’avoir un jour. Ma photographie évoque l’écoute de soi, du dépistage et de la guérison. Elle est présentée de façon simple et naturelle (argentique moyen format (6*6)), sans artifice numérique, pour mieux représenter la réalité de cette maladie. J’ai choisi comme symbole l’arbre. L’arbre généalogique, celui qui peut nous mettre en garde contre une éventuelle hérédité familiale du cancer du sein. L’arbre de vie protecteur, et guérisseur, celui qui nous ausculte. L’arbre nourricier qui va donner ses fruits et sa force pour combattre la maladie. Dans le cadre de mon image, les fruits de ces arbres sont symbolisés par des photos de rubans roses, en référence à l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! » qui apporte son soutien et son aide face au cancer du sein. J’espère ainsi donner une image sécurisante et positive du dépistage du cancer du sein.
Delphine VAISSET
A travers mon regard de photojournaliste, j’ai décidé de témoigner et raconter l’histoire de ma mère. Après une chimiothérapie, Marie-Pierre fait un choc septique, elle est plongée dix jours dans le coma. A son réveil, elle doit reprendre conscience avec la réalité, réapprendre à manger, marcher. Tous ces gestes du quotidien, automatiques pour nous, ne le sont plus pour elle. Pour la première fois, nous la voyons sans foulard, acceptant de montrer les signes physiques de la maladie. Elle a aussi pris conscience de l’importance de prendre soin d’elle, pour rester malgré tout féminine et pouvoir se regarder dans la glace. Cette épreuve lui permettra de combattre d’autant plus la maladie et de profiter de chaque moment de sa vie. Une sorte de (re)naissance.
Laurent FLORES / Solange JABENEAU
Lorsque mon nouveau compagnon « cancer du sein » est entré dans ma vie, ma première pensée fut de ne rien changer. Puis, je décidai de profiter de cette épreuve pour faire passer un message. J’ai découvert l’Association Etincelle. Un jour, j’accepte d’être le modèle « chauve » d’un shooting proposé par Etincelle. Un « piège » car, lors du Gala des 5 ans d’Etincelle, quelle surprise, quand j’ai été appelée : « Mesdames, Messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter Solange notre 500ème Etincelle, et ce cadeau est pour toi ». Grande émotion, car après l’avoir déballé, je me suis retrouvée face à un tableau… moi-même ! Certaines personnes se levèrent et toutes applaudirent. J’ai passé la soirée à expliquer ma façon de vivre crâne nu et recevoir des félicitations. Je commençais ma mission : parler, échanger, expliquer, mettre les tabous au placard.
Pascal ROLLAND
Prix Accessit 2012
Qu'y a-t-il dans la lumière de ses yeux, qui continue à m'émouvoir et dans l'énigme de son sourire qui persiste à me ravir ? J'ai cessé de chercher, pour moi c'est la plus belle. Les années et les épreuves n'ont en rien entamé mon amour pour elle. L'étincelle de ses rires met le feu à ma vie. Ses désirs, ses envies m'emportent dans les élans de son énergie. Elle est en vie et a vaincu la maladie. Elle veut faire le tour du monde en voilier, visiter Pokhara, nager avec des dauphins et mille autres projets... Elle dit que la vie est belle. Qu'elle a gagné une chance de la vivre plus fort qu'avant. De faire de chaque jour une danse. Elle veut mes bras pour la guider, je les lui offre en totalité.
Qu'y a-t-il dans la lumière de ses yeux, qui continue à m'émouvoir et dans l'énigme de son sourire qui persiste à me ravir ? J'ai cessé de chercher, pour moi c'est la plus belle. Les années et les épreuves n'ont en rien entamé mon amour pour elle. L'étincelle de ses rires met le feu à ma vie. Ses désirs, ses envies m'emportent dans les élans de son énergie. Elle est en vie et a vaincu la maladie. Elle veut faire le tour du monde en voilier, visiter Pokhara, nager avec des dauphins et mille autres projets... Elle dit que la vie est belle. Qu'elle a gagné une chance de la vivre plus fort qu'avant. De faire de chaque jour une danse. Elle veut mes bras pour la guider, je les lui offre en totalité.
Elisabeth VAILLÉ
Alexia, son histoire à travers la photo… Alexia est un exemple de courage et de joie pour nous toutes, maman de trois petits enfants, Alexia a courageusement combattu le cancer diagnostiqué il y a 3 ans. Elle commence une nouvelle phase de reconstruction et, après quatre années de traversée du désert, pourra bientôt courir sur la plage, les seins nus, pour ses 40 ans. Un message d’espoir pour toutes ces femmes atteintes de cette maladie.
Nadra CHEBBAH
Prix Accessit 2012
Lorsque un mois avant, Mélanie, 34 ans, apprend qu'elle est atteinte du cancer du sein, elle se fait une coupe très courte et commande une perruque identique à sa coiffure. Cette perruque est là pour la protéger du regard des autres et surtout pour préserver son entourage, plus particulièrement ses enfants, de la vision de ce crâne nu. Grâce à cette séance photo en présence de ses deux filles, Mélanie a enfin osé se présenter face à elles. En photographiant ce triptyque, je voulais transmettre un message d'espoir, mettre en exergue la féminité omniprésente de cette personne, certes sans cheveux mais tellement belle et séduisante. Le regard direct, déterminé... Mélanie retire sa perruque fermement et surtout courageusement. S'assumant tout simplement, elle le se présente à nous, à nu. Ses filles n'ont plus peur.
Lorsque un mois avant, Mélanie, 34 ans, apprend qu'elle est atteinte du cancer du sein, elle se fait une coupe très courte et commande une perruque identique à sa coiffure. Cette perruque est là pour la protéger du regard des autres et surtout pour préserver son entourage, plus particulièrement ses enfants, de la vision de ce crâne nu. Grâce à cette séance photo en présence de ses deux filles, Mélanie a enfin osé se présenter face à elles. En photographiant ce triptyque, je voulais transmettre un message d'espoir, mettre en exergue la féminité omniprésente de cette personne, certes sans cheveux mais tellement belle et séduisante. Le regard direct, déterminé... Mélanie retire sa perruque fermement et surtout courageusement. S'assumant tout simplement, elle le se présente à nous, à nu. Ses filles n'ont plus peur.
Elvire LE COSSEC
Sur mon visage, les traces de l’opération. Débarrassée du cancer. Les chirurgiens sont satisfaits. Je pense à mes deux grand-mères, ma tante… cancers du sein. Et si mon mélanome avait laissé une micro trace ? Et si ma poitrine, à son tour…? Toute à mes questions, la soirée bat son plein après dix jours de festival. Une fille de la billetterie s’amuse à tamponner tout le monde : V.I.P. : Very Important Person. Elle vient de perdre son mari. Cancer. Moi, je suis vivante. Je n’ai pas envie d’effacer ce VIP tatoué à l’encre rose sur le bras. Je le prends comme un signe immortalisé par ma photo… Very Important Person : chasseur d’idées noires. Je suis vivante et Very Important. J’ai envie de danser, me chouchouter, crier de joie, partager, aimer. I am a Very Important Person ! Everybody is. Life may be short… or not.
Caroline DOCQ
Une femme reste une femme malgré ses cicatrices, même si cela ne se voit pas comme le nez au milieu d’un visage. Je me suis inspirée du tableau de Magritte, Le viol (1948), pour cette image forte. On peut porter un autre regard sur ce corps amputé par la maladie : c’est en cela que le cancer est un viol. Mais aujourd’hui grâce au dépistage, nous avons le pouvoir de dire non à cette maladie, de la stopper et de la combattre.
Vanessa NODARI
La fondatrice des Givrées, a vu sa maman se battre contre le cancer, alors elle a embarqué ses amies dans un défi sportif pour rendre hommage à toutes ces femmes si fortes qui puisent en elles des ressources physiques et mentales insoupçonnées pour se battre contre la maladie… « Les Givrées » est une association d’amies qui ont relevé le défi, un sommet de 4 000 m. L’esprit des Givrées, c’est l’espoir, croquer la vie, et voilà notre message de sensibilisation au dépistage qui peut sauver des vies ! Montrer nos seins et, à 4 000 m d’altitude, c’est notre pied de nez au cancer du sein !
Lionel BOULANGER
« Scène de vies » - Que dire d’une liberté d’agir où le geste accompagne naturellement la volonté ? Certainement rien d’autre que l’éternelle émotion saisie, trop rare pour l’oublier.
Alain GRATTARD
Autrefois, les parents informaient, sensibilisaient les enfants du danger qu’ils pouvaient encourir, aujourd’hui, souvent les rôles sont inversés. Dès l’école et grâce également aux réseaux sociaux, la jeune génération est de plus en plus ouverte et informée des dangers et de la prévention comme pour la lutte contre le sida ou les méfaits de la cigarette, de l’alcool etc. Par cette carte postale, cette jeune femme rappelle à sa mère qu’il est essentiel de se faire dépister. Pris à temps, les chances de guérison sont quasi-totales. Les femmes doivent prendre conscience de l’importance du dépistage.
Samy GUEDJDAL
« Il n’y a pas de roses sans épines » - Depuis que son cancer du sein a été diagnostiqué, elle est restée la même, malgré la peur. Amoureux d’elle dès que je l’ai vue, plus les jours passent, plus je l’admire, si belle, si forte. Une « femme-enfant », au regard malicieux, au sourire charmeur et à la coquetterie discrète. À mes yeux, sa féminité a littéralement explosé avec la perte de ses cheveux. Elle, joyeuse et pétillante, voit la vie en rose et croque la vie à pleines dents. Elle garde confiance en l’avenir… Un avenir qu’on se promet à 3 ou à 4…
Christophe BRACHET
Renouveau - « Bonjour, je dois vous annoncer que vous pouvez vous considérer comme guérie...! » Je n’étais pourtant pas morte mais à ces mots du cancérologue que je suis née pour la seconde fois. Chaque cellule de mon corps d’Isabelle savoure le goût de la victoire sur la maladie, la fin du port d’un foulard et la repousse des cheveux… Nous avons choisi dès le départ de prendre des photos en noir et blanc avec un souci d’esthétique et porteur d’espoir. Le passage à la couleur s’est fait à un moment précis de la reconstruction de sa vie de femme.
Fabrice CALLETTI
Parce que personne ne peut être préparé à une telle tempête, malgré la volonté profonde de vouloir se battre, vivre. Il y a fatalement face à l’inconnu, aux traitements et leurs conséquences, des jours et des nuits de désespoirs, où l’on en oublie la vie, sa vie. Oser se révéler, se dévoiler, se rappeler en évitant de rouvrir ses cicatrices et ce, malgré les hésitations et les doutes. Il reste toujours la volonté de montrer à celles qui sont dans la tourmente qu’APRÈS, la vie continue. Cette vie, faite de couleurs et de légèreté. Merci à ceux qui recherchent, ceux qui accompagnent, ceux qui soignent.
Nathalie ALMADA
ESPOIRS POUR TOUTES est une association qui veut inspirer la joie et la sérénité. L’ombre de la pancarte dessine le contour du sein, rappelant les enjeux du dépistage. De plus, le visage détendu, serein et le cœur accrochent le regard et dégagent une certaine positivité.
Savio GONCALVES-LEITAO
Ma grand-mère, puis ma mère ont eu un cancer du sein vers 60 ans. A 34 ans, je me croyais trop jeune. Quel choc ! Le jour de l’ablation a été le pire de ma vie. Je me suis apaisée à mesure que mon sein disparu se reconstruisait, à l’image de cette fleur que j’arrose, pour le faire repousser, la fleur est le mamelon manquant. Je ne le ferai pas refaire, la guérison, la reconstruction du sein et de mon équilibre ont été un gros combat, aujourd’hui, je ne veux que la paix. Mon meilleur souvenir ? Le jour où j’ai assumé ma tête chauve en public. Une inconnue s’est précipitée d’enlever aussi sa perruque : elle n’osait pas… Il n’y a pas de honte à être malade. Pourquoi nous cachons-nous ?
Sophie BOSS
Grand Prix 2012
Mon amie a accepté de poser pour mes photos comme une revanche sur la maladie. Elle était modèle avant le cancer et c'est avec courage et détermination qu'elle a renoué avec cette activité. Elle voulait se faire reconstruire le sein, mais avant tout, fixer cette étape de sa vie, en faire un prétexte artistique. Ma série repose sur le concept du double. J'utilise des masques de mon visage sur mes modèles. J'ai choisi sans hésiter une expression joyeuse et légère pour représenter Karine et sa victoire sur le cancer. C'est un pied de nez à sa cicatrice qui ne fait pas le poids face à sa Pink Positive Attitude ! Je suis fière de la confiance qu'elle m'a donné et d'avoir apporté ma petite pierre à sa victoire. J'espère que son énergie saura inspirer celles qui traversent la maladie.
Mon amie a accepté de poser pour mes photos comme une revanche sur la maladie. Elle était modèle avant le cancer et c'est avec courage et détermination qu'elle a renoué avec cette activité. Elle voulait se faire reconstruire le sein, mais avant tout, fixer cette étape de sa vie, en faire un prétexte artistique. Ma série repose sur le concept du double. J'utilise des masques de mon visage sur mes modèles. J'ai choisi sans hésiter une expression joyeuse et légère pour représenter Karine et sa victoire sur le cancer. C'est un pied de nez à sa cicatrice qui ne fait pas le poids face à sa Pink Positive Attitude ! Je suis fière de la confiance qu'elle m'a donné et d'avoir apporté ma petite pierre à sa victoire. J'espère que son énergie saura inspirer celles qui traversent la maladie.
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Les membres du jury 2012