Les lauréats du concours
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
« Ensemble, nous vaincrons ! » En 2013, pour accompagner la vingtième campagne de sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein en France, le concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award a été placé sous le signe de la solidarité, avec le thème #SoPink.
Plus de 300 participations. Histoires de famille, d'amitié, réflexions sur la maladie, le dépistage, histoires bouleversantes, humour... le geste photographique représente ici en lui-même un engagement humain profond.
Le Jury a sélectionné les 4 Prix ci-dessous ainsi que les 40 photos exposées durant le mois d'Octobre Rose à l'Hôtel de Béthune-Sully, siège du Centre des monuments nationaux.
57 photographies finalistes ont participé au Prix du Public RTL
La photo lauréate du Grand Prix a été quant à elle publiée dans le magazine Marie Claire de décembre 2013.
Les membres du jury 2013
Grand Prix 2013
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
EMMANUEL BRASSART
Comme ses sœurs, comme sa mère, ma fille Laury-Hann a été opérée d'une tumeur au sein. Toutes ont bénéficié d'un dépistage précoce et ainsi pu prévenir tout risque d'évolution.
La grand-mère de Laury-Hann n'a pas eu cette chance : pour elle, ce fut l'ablation des deux seins.
Un dépistage précoce est indispensable. Ne pas en avoir honte... En parler... C'est la clé. Il faut être acteur de sa santé, sans tabou aucun.
Prix Accessit
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
FLORENCE-EMMA ZULIAN
« Quand leur monde tourne carré, les femmes se rapprochent des femmes, une source intarissable de partage et de rires, de sang et de pleurs, de douceur et de force.» 29 janvier 2010
Annick, c'est toi qui m'as rappelé la date de cette photo. Tu te souviens d'ailleurs – j'en suis certaine – de toutes les dates qui ont jalonné tes chimios. Ce fameux jour, nous nous sommes retrouvées chez toi, toutes trois. Sonia était enceinte de Louise, et toi, tu venais de te raser le crâne avant de perdre tes cheveux.
Je ne sais pourquoi, j'ai choisi cette photo parmi toutes celles que nous avons faites ce jour là... Peut-être est-ce parce que je vous aime toutes deux et qu'elle est le reflet de cet amour, le plus simplement du monde.
Prix Accessit
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
KIRA ANGLADE
J'avais 10 ans lorsque ma maman est partie...
En regardant cette photographie, je pense à moi, à mes filles. Je refuse qu'elles connaissent la même histoire, le même destin...
Mon enfance s'est arrêtée à 10 ans.
Je n'ai plus jamais prononcé le nom de « Maman ».
Mes filles ne s'endormiront pas sans moi ! Il est impossible qu'elles manquent un seul de mes câlins, un seul de mes baisers ni un seul de mes mots doux !
Mention spéciale du Jury
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
SALOMÉ BARROT
Une photo simple, un portrait, pour vous présenter la maman de l'une de mes amies proches. Elle est à mes yeux la plus forte des combattantes face à ce fléau qu'est le cancer.
En 2001, un an jour pour jour après l'annonce du décès de son père suite à un cancer, elle apprend à son tour que la maladie s'empare d'elle, pour la toucher au cœur même de sa féminité. S'ensuit une ablation totale du sein droit, avec cures de chimiothérapie, rayons, traitement hormonal pendant huit longues années.
En 2007, elle bénéficie d'une reconstruction mammaire par lambeau du grand dorsal, avec réduction du sein gauche. En 2009, sa lutte achevée contre le cancer du sein, elle enchaîne avec un nouveau combat : un cancer des os.
Actuellement toujours en bataille avec de lourds traitements au quotidien, rien ne semble l'empêcher de respirer la joie de vivre.
Cette femme est extraordinaire ! Love Life. Fight Cancer.
Prix du Public RTL
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
JEAN-PHILIPPE CARLIER
« Hein ? » « Quoi ? » « Comment ? » « Où ? » « Tu me parles de quoi ? »
L'idée m'est venue tout de suite. Ce contraste entre l'indifférence et la solidarité, entre le noir & blanc et la couleur. La peur d'en parler, refuser de voir, ne pas se sentir concerné... tout cela ne met personne à l'abri.
Pour lutter, une seule alternative, LA SOLIDARITÉ et la diffusion de l'information.
Charlotte, Myra et Julie ont immédiatement adhéré à l'idée et ont accepté de poser. Marie-Lou, quant à elle, a dessiné le ruban sur le mur et les corps. C'est une photo d'équipe ; seul je n'aurais rien pu faire.
Une photo solidaire pour une cause commune !
Les finalistes du concours
Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award 2013
Serge MEREU
Dépistage du cancer du sein : toutes et tous dans le même bain ! Cette photo est dédiée à ma Belle-Maman, si généreuse et aimante, décédée des longues suites d’un cancer du sein, trop tard détecté et soigné. L’amour que nous portons à nos amies, nos compagnes, nos mères, doit nous pousser à sortir la tête de l’eau, à parler du dépistage tout simplement, et ainsi exprimer notre solidarité, entre hommes et femmes, et entre générations, car nous sommes tous concernés. Cette prise de vue en mer n’a pas été de tout repos : nous étions ballottés par les vagues, cramponnés aux rochers… Mais le résultat en valait la peine : le soleil filtrant à travers l’eau dessine des reflets étranges et baigne le corps de ma compagne d’une lumière pleine de joie et d’espoir, également symbolisés par le ruban rose en forme de cœur.
Bruno AUTIN
Une jolie pin-up toute de rose vêtue, arborant le ruban rose de la lutte contre cancer du sein ? Pas seulement. Cette photo est celle d'un engagement chaleureux et joyeux envers la lutte contre le cancer du sein. Elle a été prise le 4 juillet 2013, jour de l'US Independance Day, lors de la tentative par le restaurant américain Le Fil Rouge Café (Paris) d'inscrire au Livre Guinness des Records le plus gros bagel végétarien du monde ! Exploit réussi ! Toute la rue était à la fête. En quelques heures, ce sont ainsi plus de 10 000 euros qui ont été récoltés et reversés à l'association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! » en faveur de la recherche médicale.
Salomé BARROT
Prix Spécial du Jury 2013
Une photo simple, un portrait, pour vous présenter la maman d’une de mes amies proches. Elle est à mes yeux la plus forte des combattantes face à ce fléau qu’est le cancer. En 2001, un an jour pour jour après l’annonce du décès de son père suite à un cancer, elle apprend à son tour que la maladie s’empare d’elle, pour la toucher au cœur même de sa féminité. S’ensuit une ablation totale du sein droit, avec cures de chimiothérapie, rayons, traitement hormonal pendant huit longues années. En 2007, elle subit une reconstruction mammaire par lambeau du grand dorsal, avec réduction du sein gauche. En 2009, sa lutte achevée contre le cancer du sein, elle enchaîne sur un nouveau combat : un cancer des os. Actuellement toujours en bataille avec des traitements au quotidien, ceci ne l’empêche pas de respirer la joie de vivre. Cette femme est extraordinaire ! Love Life. Fight Cancer.
Une photo simple, un portrait, pour vous présenter la maman d’une de mes amies proches. Elle est à mes yeux la plus forte des combattantes face à ce fléau qu’est le cancer. En 2001, un an jour pour jour après l’annonce du décès de son père suite à un cancer, elle apprend à son tour que la maladie s’empare d’elle, pour la toucher au cœur même de sa féminité. S’ensuit une ablation totale du sein droit, avec cures de chimiothérapie, rayons, traitement hormonal pendant huit longues années. En 2007, elle subit une reconstruction mammaire par lambeau du grand dorsal, avec réduction du sein gauche. En 2009, sa lutte achevée contre le cancer du sein, elle enchaîne sur un nouveau combat : un cancer des os. Actuellement toujours en bataille avec des traitements au quotidien, ceci ne l’empêche pas de respirer la joie de vivre. Cette femme est extraordinaire ! Love Life. Fight Cancer.
Maurice PRICCO
Surtout Mesdames ne changez rien... quelles que soient les difficultés ou les maladies ! On vous aime telles que vous étiez, telles que vous êtes, telles que vous serez... Avant, pendant et après les incidents de vos vies !
Adèle PARISON
En tant que femme, je suis exposée au cancer du sein. Le risque est réel et touche de nombreuses femmes. Ne laissons pas ce mal devenir une faiblesse pour notre corps et une douleur pour nos proches. Actuellement, je ne suis pas concernée par le cancer du sein, mais le moment venu, je me ferai dépister. Un geste simple, pour une vie douce !
Jérémie CONTE
Un excès de pudeur peut vous tuer. Cette femme le sait, elle est infirmière en cancérologie. Un dépistage précoce peut vous sauver. Ne vous cachez plus !
Mathilde ULIN
Dépistage : 1 - Cancer : 0 - C'est ça être une championne !!! Le dépistage du cancer du sein, peut nous mener droit au but et à la Victoire!!! Guérir, ce n'est pas retrouver sa vie d'avant. C'est rire, rayonner… En un mot : renaître. La maladie de Maman a réveillé son existence en sommeil, remis en cause sa vie à durée indéterminée : elle est vivante ! Elle m'a appris qu'on peut s'arrêter mais ne jamais abandonner, elle m'a suggéré de prendre tous ces temps qui nous sont offerts. L'Odyssée de Maman, me vaut une reconnaissance à la mesure de mon amour pour elle : immense !
Cyril CHAUVIN
Le « Ladies Circle » de Marseille, club service composé de femmes âgées de 25 à 45 ans, est animé par une philosophie : celle de l’entraide et de l’amitié. Les femmes de cette association ont dévoilé avec courage et sans fard leurs poitrines devant mon objectif. Reproduites sans aucune retouche, les photos ont fait l'objet d'un petit calendrier vendu par le « Ladies Circle » pour collecter des fonds en soutien à la lutte contre le cancer du sein. Sur cette photo – choisie par les Ladies elles-mêmes – le message de Sandrine et Monica est simple : dans un souci de prévention, elles incitent les femmes à « aimer leurs seins ». Ce fut une expérience émouvante empreinte d'une profonde générosité.
Mickaël LÉPINAY
Dans les yeux de ma fille, sa mère est son idole, sa référence féminine. Elle s’amuse souvent à essayer ses vêtements ou ses chaussures. Son jeune âge et son innocence la protègent des pensées qui peuvent être parfois angoissantes quand on est une femme. Je lui souhaite de pouvoir profiter de chaque instant de sa future vie de femme, espérant secrètement que le cancer du sein ne sera qu’une histoire ancienne lorsqu’elle sera adulte à son tour. En attendant, sa mère peut compter sur tout notre amour pour l’accompagner et la soutenir lors des examens de dépistage. [Technique : - Film instantané Polaroid 669 périmé depuis 2006 - Appareil : chambre photographique 4x5 Wista + dos Polaroid 405]
Rémy VILLETORTE
Mon amie, épouse et maman de deux enfants, est aujourd’hui en rémission après une récidive de son cancer du sein. C’est sans hésitation qu’elle a accepté de témoigner en image avec sa fille. « Hope », c’est le message solidaire qu’elles ont souhaité transmettre. L’espoir de guérison grâce au soutien des proches et au dépistage précoce de la maladie. J’aime son sourire, plein de fierté, de complicité et d’amour. J’aime le contraste du bronzage, symbolisant ce qui doit être caché du regard des autres. J’aime l’attitude de sa fille, qui semble écrire sur un tableau d’école. Trois éléments restent en couleur. Le serre-tête. Il symbolise l’innocence et le rôle de cette fillette face à la maladie. Le ruban rose, symbole de lutte et de victoire contre le cancer du sein. Enfin, le vernis, clin d’œil à la beauté et à la féminité de mon amie, femme jusqu’au bout des ongles.
Loïc-Yann PARMENTIER
Ma modèle et moi avons tous deux eu un proche touché par la maladie. Sa grand-mère a vaincu le cancer à plus de 70 ans après deux années difficiles. Ma sœur quand à elle, se bat contre une maladie toute autre depuis sa naissance ; les médecins lui avaient annoncé une espérance de vie très courte, plus tard, qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfant, l'accouchement étant trop risqué pour elle. Elle a aujourd'hui 35 ans, deux magnifiques petites filles et se bat toujours contre la maladie. Ce sont nos expériences vues à la troisième personne qui nous ont poussés à apporter notre petite pierre à l'édifice pour aider à convaincre que l’espoir existe bel et bien tant que l'on veut y croire !
Sylvina NERI
L'idée est de mettre l'accent sur l'importance du dépistage dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein. Faire comprendre aux femmes la nécessité de réaliser des contrôles chaque année : en effet, le dépistage précoce permet une meilleure prise en charge et augmente les chances de guérison de manière significative. Un zoom sur la poitrine afin d'interpeller le regard. Dans cette composition, il s'agit de dévoiler d'une toute autre façon l'intimité féminine. J'ai chois d'occulter le visage du modèle pour permettre à chacune de mieux s'identifier au sujet, de s'approprier la photo et son message.
Kira ANGLADE
Prix Accessit 2013
J'avais 10 ans lorsque ma maman est partie... En regardant cette photographie, je pense à moi, à mes filles. Je refuse qu'elles connaissent le même destin que moi... Mon enfance s'est arrêtée à 10 ans. Plus jamais je n'ai prononcé le nom de « Maman ». Mes filles ne s'endormiront pas sans moi ! Je ne veux pas qu'elles manquent un seul de mes câlins, de mes bisous ou de mes mots doux !
J'avais 10 ans lorsque ma maman est partie... En regardant cette photographie, je pense à moi, à mes filles. Je refuse qu'elles connaissent le même destin que moi... Mon enfance s'est arrêtée à 10 ans. Plus jamais je n'ai prononcé le nom de « Maman ». Mes filles ne s'endormiront pas sans moi ! Je ne veux pas qu'elles manquent un seul de mes câlins, de mes bisous ou de mes mots doux !
Amélie BENOIST
« La non-reconstruction mammaire est un choix personnel à respecter », Sylvie, membre de l'association « Les Amazones s'exposent ». Sylvie, 50 ans, a eu une mastectomie suite à un cancer du sein. Elle milite pour que les femmes puissent faire un réel choix de procéder ou non à une reconstruction mammaire.
Laurence PRAT
La peinture, avant la photographie, nous permet de voir et d’interpréter les mœurs des sociétés d’époques révolues. Selon les époques, certaines peintures ont choqué. Qui aujourd’hui, serait scandalisé devant le regard frontal et la nudité de Victorine Meurent dans le célèbre tableau de Manet « Le déjeuner sur l’herbe » (1863) ? Les mœurs changent, se pétrissent mots à maux. Par cette photographie, je m’inscris dans cette tradition et interroge mon époque. La nudité du crâne de cette femme est belle. Est-ce un scandale ? Faut-il la cacher ? La beauté comme réappropriation d’un espace de liberté pour que les femmes en chimiothérapie fassent leur propre choix. Ayant échappée au cancer, j’ai vécu cet espoir énorme – sans référence émotionnelle – que la vie va gagner. Mais pour gagner, c’est l’amour des autres qui alimente cette gigantesque force nécessaire et qui permet aussi bien de rester en vie que de partir en paix.
Peter HÖNNEMANN
Lorsqu’on subit une transformation de son corps, soit on se cache sous des faux-nez ou autres faux-semblants qui essaient de vous maintenir dans une norme esthétique, soit on assume sa différence. « C’est une provocation ! » m'a-t-on dit. Non, juste une manière de mieux vivre sa maladie.
Domino C
Prendre le dessus sur sa maladie et rester maître de son corps ! Le cancer est un combat pour chacune, il touche la féminité même. La maladie ne fait aucune distinction entre les femmes, qu'elles soient grandes, petites tatouées, noires ou blanches. Floriane a 27 ans. Atteinte d'un cancer du sein à 25 ans, elle est aujourd’hui en rémission.
Nicolas LE MOAL
Un sein rose, un peu de fard à joue, pour témoigner que la vigilance des femmes et le soutien des hommes sont l'affaire de tous.
Samy GUEDJDAL
« Courageuse », « battante », « positive », « souriante », « forte », « belle », « guerrière », « touchante », « admirable », « indomptable », « tenace », « rayonnante », « déterminée », « lumineuse », « hargne », « résistance », « victoire », « amour », « soutien », « vie », « énergie », « joie de vivre »... Autant de mots simples mais forts, témoignant de toute la solidarité de nos proches à l’égard de Stéphanie durant cette année riche en émotion... Une belle victoire gagnée grâce à eux ! À tous MERCI !
Jelena REMETIN
« Crabe » On n’oublie jamais nos plus beaux souvenirs. On tente juste d'éloigner ou de comprendre différemment les moments qui nous ont fait souffrir. Mon projet photographique est une réflexion sur toutes les personnes qui restent après la disparition de leur mère, fille ou amante. Il met en scène les confidences d'un jeune garçon, de sa jalousie à son amour, de ses peurs à ses espoirs. En réalisant ce cliché, j’ai hésité entre présenter l’histoire d’un mari, d’un père ou d’un frère, mais j’ai choisi celle de ce jeune garçon. À travers ses pensées innocentes, j’ai la force de croire qu’un jour le cancer sera vaincu. Pensons positivement, le Crabe est un animal que nous devons réussir à dompter !
Manon DAMELINCOURT
Les cheveux de Diane tombaient. Les raser signifiait le premier coup asséné à son cancer. Ce jour-là, elle m'a demandé de la suivre, de coucher sur la pellicule le début d'un combat qu'elle savait long. Rasoir en main et passé la première angoisse, tout a été très vite. Chaque mèche qui tombait sur le carrelage était teintée d'un rire ou d'un silence concentré. Avec ce cliché, Diane m'a permis d'entrer dans son intimité, de frôler ses peurs. Je sais aujourd'hui ce qu'esprit de corps veut dire. J'apprends la détermination et le courage à chaque fois que je lis son regard. Je ne cesserai jamais d'être fière d'elle. D'elle et de sa victoire.
Christophe BRACHET
Séduction « Qu'il est difficile de faire confiance aux hommes et d'être en mesure d'ouvrir son esprit, se dévoiler sans cette peur d'être jugée, d'effrayer l'autre. Plaire tout en restant soi-même prend aujourd'hui tout son sens et ça n'a pourtant jamais été aussi malaisé. Je prends conscience de l'importance malheureuse du paraître dans notre société aseptisée. D'autant plus difficile qu'en vivant une épreuve comme le cancer, les émotions, la sensibilité, le rapport avec les autres, se trouvent soudainement démultipliés, surdéveloppés. On transpire par tous les pores de la peau cette foutue envie de mordre la vie sans trouver la pièce manquante au puzzle qui la rendrait unique. » Isabelle
Marie-Laure INGUIMBERTI
Il y a quelques mois, j'ai découvert plusieurs grosseurs dans ma poitrine. J'ai voulu mettre dans cet autoportrait la multitude d'émotions que j'ai pu ressentir à cet instant et jusqu'au résultat des examens... L'inquiétude ; la douceur dont on a besoin ; la confiance en la vie ; la féminité ; ce sentiment du corps qui trahit ; la violence ; la pudeur bafouée ; le sein comprimé... Ce sein, quintessence de notre vie de femme et de mère qui devient source de peur. Le cancer n'est pas entré dans mon corps, mais il fait partie intégrante de ma vie. Ma fille est atteinte d'une tumeur cérébrale, sa grand-mère est en rémission d'un cancer du sein ; plusieurs femmes de mon entourage l'ont combattu... Soyons à l'écoute de notre corps, prenons soin de nous, battons-nous, soutenons-nous, ayons un regard tendre et bienveillant sur les personnes qui nous entourent et que l'on aime.
Amandine STRASBACH
Cette photographie est inspirée du tableau de la Vénus de Botticelli, incarnation parfaite et idéalisée de la femme. Cette « Vénus aux Rubans Roses », nous incite à lever le tabou du dépistage, surtout chez les jeunes femmes ,et à affronter le sujet du cancer du sein... Que les nuages menacent ou non, chaque femme se doit de faire vivre pleinement la déesse qui sommeille en elle, sans peur.
Stéphanie CHOTIA-POURCEL
Comme l’astre lunaire, il est à la fois ombre et lumière : un jour symbole de féminité, de maternité et de volupté ; un autre jour celui de l’absurdité, du rejet et de l’iniquité. Objets de désir curieux et fasciné, les seins tantôt se dévoilent, illuminés, puis se drapent sous de soyeuses tissées. Je n’ai de cesse chaque matin, de me demander quelle est leur véritable place dans mon intimité et si toujours ils resteront parfumés d’une belle frivolité… Poires et pêches sitôt coupées ne sont certes pas moins sucrées. Mais le fruit mûr a plus belle couleur et meilleure saveur, si l’on apprend à doucement le conserver. Toi, Femme du monde : sœur, mère, fille, prostituée, bafouée, adorée… entends la voix sage du dépistage sans un instant hésiter. Le Ruban d’Estée appelle à l’Octobre Rose et à se poser cette question en toute simplicité : « Mon sein, aujourd’hui sain, le sera-t-il encore demain ? ». A méditer.
Yann RENOARD
L'idée était d'illustrer de manière ludique le fait que le dépistage précoce du cancer du sein est non seulement utile, mais aussi bien moins compliqué que de devoir faire face à un cancer qui n'aurait pas été dépisté assez tôt. Parce que le cancer du sein, c'est aussi une histoire de famille, ma femme a aussitôt accepté de se prêter au jeu et d'être mon modèle, afin de faire passer ce message auprès d'autres femmes, peut-être réticentes face au dépistage ou tout simplement oublieuses... Je précise que mon amour se fait contrôler régulièrement !
Sophie LOUSTAU
Deux mamans, deux amies - Je souhaitais participer à ce concours, car je pense que chacune, un jour, a regardé ses seins en se disant « pourvu que cela ne m'arrive jamais ! ». Autour de moi, c'est une armée de modèles que j'ai trouvée. Deux d'entre elles ont tout de suite dit oui. Deux femmes généreuses, coquettes, qui ont tissé au travers de la maladie une amitié indestructible. Elles, fières de leurs combats gagnés et moi, émerveillée de les voir ainsi poser devant l'objectif. Au premier regard les photos que j'ai faites m'ont émue : ces deux amies m'ont offert une part d'elles-mêmes. Elles se sont allongées sur le lit puis se sont donné la main « parce que nous sommes amies et avons mené ce combat ensemble jusqu'à la victoire ! ». Aussitôt j'ai lié leurs deux mains par un ruban rose et j'avais ma photo.
Inès SAWAYA
Guillaume PEYRAT
Nathalie : « Au départ, il s'agit d'une amitié avec Guillaume, un passionné de photos. Et puis, mon métier qui est d'accompagner les femmes dans leur remise en forme après leur lutte contre le cancer… À l'arrivée, cette photo, c'est oser un sourire, saisir l'enjeu de la vitesse de la recherche, du suivi régulier dès trente ans et l'importance de la précocité du dépistage. Allons de l'avant pour nos seins, fonçons pour notre santé et mobilisons-nous pour que la roue tourne en faveur d'une vie plus rose ! »
Sabrina MARIEZ
L'avenir « SO PINK » Se cicatriser, On n'y croit pas, et pourtant c'est Possible! Il faut garder espoir, Ne jamais renoncer. Knock-out le cancer par le dépistage précoce !
Akane YAMAKITA
Avec leur force, les femmes peuvent aller partout et tout traverser… Dans le rêve, sur la terre… La maladie, le quotidien, l'espoir, la guérison.
Agnès COLOMBO
Photographe professionnelle, je monte un projet photographique pour encourager le dépistage du cancer du sein. Ainsi, depuis mars 2013, je photographie des professionnelles du monde de l'image dans toute la France, des femmes habituellement derrière l'objectif. Oser montrer, sortir de l'ombre et exposer sa poitrine à la lumière. Sur ce cliché, nous sommes en plein Paris, un après-midi ensoleillé et animé. Les gens sont de sortie. Cela n'altère en rien la motivation de la photographe qui pose : « Non, ne plus avoir peur du dépistage ! ». Deux femmes atteintes du cancer du sein ont rejoint le projet, figurant parmi la cinquantaine de photos faites jusqu'à aujourd'hui. Un véritable élan de solidarité s'est levé et nous avons hâte de toutes nous retrouver en octobre.
Emmanuel BRASSART
Grand Prix du Jury 2013
Comme ses sœurs, comme sa mère, ma fille Laury-Hann a été opérée d'une tumeur au sein. Elles ont toutes bénéficié d'un dépistage précoce et ainsi pu prévenir tout risque d'évolution. Sa grand-mère n'a pas eu cette chance : elle a subi une ablation des seins. Un dépistage précoce est indispensable. Ne pas en avoir honte, en parler. C'est la clé. Il faut être acteur de sa santé sans tabou aucun.
Comme ses sœurs, comme sa mère, ma fille Laury-Hann a été opérée d'une tumeur au sein. Elles ont toutes bénéficié d'un dépistage précoce et ainsi pu prévenir tout risque d'évolution. Sa grand-mère n'a pas eu cette chance : elle a subi une ablation des seins. Un dépistage précoce est indispensable. Ne pas en avoir honte, en parler. C'est la clé. Il faut être acteur de sa santé sans tabou aucun.
Muriel MEYNARD
« Mon histoire en trois images : ma douleur, mon combat, ma victoire. Je suis jeune, j’ai 29 ans, on vient de m’annoncer un cancer du sein… La marée noire coule dans mes veines. Je suis à terre. En mon sein gauche, un feu mortel qui me consume. Mais je me relève, je mets ma robe rouge, et, en sueur, à bout de souffle, je danse pour combattre. Je monte sur scène crâne rasé en devenant une guerrière qui croit en sa bataille et en sa danse. Deux années de traitements lourds. Des heures de spectacle, la rage au cœur comme défense. Enfin, je célèbre ma victoire, mon ventre rond porte un enfant alors que la chimiothérapie aurait dû me rendre stérile. Le poing levé, le visage baigné de lumière, l'âme nouvelle, je porte la vie, la vie en rose, la vie en grand, la vie en espoir infini. » Céline a aujourd’hui 36 ans. Elle attend son deuxième enfant.
Emma DUFRAISSEIX
Suggérer c'est créer. Décrire c'est détruire. J'ai voulu réaliser une image simple, douce et harmonieuse qui reflète le quotidien d'une femme avec son cancer. Horizontale, verticale… la photographie reste lisible dans tous les sens. Le foulard, qui cache d’habitude le crâne sans cheveux, a ici glissé le long du corps pour cacher le sein droit manquant. Le morceau d’étoffe cache plus que la cicatrice elle-même, comme pour signifier que la blessure est bien plus grande encore que ce qu’il n'y paraît. Bien plus grande que la cicatrice. Bien plus grande que d'avoir perdu un sein. Elle touche la Femme au plus profond de son être.
Benoit CHATELLIER
« Quand le regard panse les peines du corps et de l’âme » Avec Charlotte, nous avons travaillé sur les liens, plus ou moins profonds, entre l’esprit et le corps. Tous ces stigmates, ces cicatrices, ces traces visibles ou invisibles qui existent et se retrouvent parfois dans la douleur des gestes quotidiens. Là où l’on doute de soi. Là où le reflet de notre propre image est trahi par nos angoisses et la maladie. Mais parfois, il s’agit d’un sourire, d’une partie du corps que nous aimons plus particulièrement. Un regard sur cet endroit et c’est tout le reste qui devient beau - Technique : projection – Série « Articulations »
Marie-Pierre DECUYPER
C’est par une recherche artistique et teintée de surréalisme que j’ai choisi de m’engager pour la campagne de sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein. La position du corps dessine un cœur, le mouvement des bras donne l'impression que le sein est materné par le modèle. Le jeu des formes prend toute sa force suggestive. Le corps « en miroir » suggère la réflexion dans tous les sens du terme : physique, philosophique, spirituelle. C’est aussi une interrogation sur le devenir. Mais l’image reste douce et invite à la tranquillité, à prendre soin de soi et décider des bonnes démarches pour garder force, santé et bonheur.
Laszlho SEFCICK
Une Amazone. Atteinte d’un cancer du sein à 39 ans, Sylvie a dû subir une mastectomie pour sauver sa vie ! L'ablation du sein suppose la perte d'une partie de soi, étroitement liée à l'image de la féminité. Estime et assurance personnelle sont ébranlées. Reconstruction mammaire ? Prothèse ? Que faire pour rester femme et se sentir belle ? Sylvie a fait le choix de ne pas avoir recours à la reconstruction et de vivre en « amazone », de s'accepter pleinement avec fierté et bonne humeur. Elle s’est battue contre la maladie et l'a vaincue. En tant qu’homme et artiste, j'ai été séduit par son énergie positive, sa combativité, son courage et son envie de vivre. C'est ce que j'ai souhaité partager avec ce portrait de Sylvie, interrogeant au passage le spectateur : « Qu'est-ce qu'être femme ? Sur quoi repose la féminité au juste ? »
Justine CARDINAEL
Me mettre en scène et à nu est un choix personnel. Le point serré, synonyme de victoire, je porte ce combat avec vous. Le ruban rose de la solidarité est ma manière de vous apporter mon soutien. C'est à vous que je m'adresse et à vous que je rends hommage : femmes admirables que vous êtes ! Ma foi, ma force et mes pensées se joignent à vous dans cette épreuve. J'ai lu un jour que la vie était comme un arc-en-ciel et qu'il fallait de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. Notre arc-en-ciel à nous toutes et à nous tous a une huitième couleur : le « pink ».
Jean-Philippe CARLIER
Prix du Public RTL
« Hein ? » « Quoi ? » « Comment ? » « Où ? » « Tu me parles de quoi ? » L'idée m'est venue tout de suite. Ce contraste entre l'indifférence et la solidarité, entre le noir & blanc et la couleur. La peur d'en parler, refuser de voir, ne pas se sentir concerné… tout cela ne met personne à l’abri. Pour lutter, une seule alternative, LA SOLIDARITÉ et la diffusion de l'information. Charlotte, Myra et Julie ont immédiatement adhéré à l’idée et ont accepté de poser. Marie-Lou, quant à elle, a dessiné le ruban sur le mur et les corps. C'est une photo d'équipe ; seul je n'aurais rien pu faire. Une photo solidaire pour une cause commune !
« Hein ? » « Quoi ? » « Comment ? » « Où ? » « Tu me parles de quoi ? » L'idée m'est venue tout de suite. Ce contraste entre l'indifférence et la solidarité, entre le noir & blanc et la couleur. La peur d'en parler, refuser de voir, ne pas se sentir concerné… tout cela ne met personne à l’abri. Pour lutter, une seule alternative, LA SOLIDARITÉ et la diffusion de l'information. Charlotte, Myra et Julie ont immédiatement adhéré à l’idée et ont accepté de poser. Marie-Lou, quant à elle, a dessiné le ruban sur le mur et les corps. C'est une photo d'équipe ; seul je n'aurais rien pu faire. Une photo solidaire pour une cause commune !
Florence-Emma ZULIAN
Prix Accessit 2013
« Quand leur monde tourne carré, les femmes se rapprochent des femmes, une source intarissable de partage et de rires, de sang et de pleurs, de douceur et de force. » 29 janvier 2010. Annick, c'est toi qui m'as rappelé la date de cette photo. Tu te souviens d'ailleurs – j'en suis certaine – de toutes les dates qui ont jalonné tes chimios. Ce fameux jour, nous nous sommes retrouvées chez toi, toutes trois. Sonia était enceinte de Louise, et toi, tu venais de te raser le crâne avant de perdre tes cheveux. Je ne sais pourquoi, j'ai choisi cette photo parmi toutes celles que nous avons faites ce jour là... Peut être est-ce parce que je vous aime toutes deux, le plus simplement du monde, et qu'elle en est le reflet.
« Quand leur monde tourne carré, les femmes se rapprochent des femmes, une source intarissable de partage et de rires, de sang et de pleurs, de douceur et de force. » 29 janvier 2010. Annick, c'est toi qui m'as rappelé la date de cette photo. Tu te souviens d'ailleurs – j'en suis certaine – de toutes les dates qui ont jalonné tes chimios. Ce fameux jour, nous nous sommes retrouvées chez toi, toutes trois. Sonia était enceinte de Louise, et toi, tu venais de te raser le crâne avant de perdre tes cheveux. Je ne sais pourquoi, j'ai choisi cette photo parmi toutes celles que nous avons faites ce jour là... Peut être est-ce parce que je vous aime toutes deux, le plus simplement du monde, et qu'elle en est le reflet.
{addthis off}