Les 40 finalistes
Estée Lauder Companies Pink Ribbon Photo Award 2022
An Eye for Beauty
Retrouvez les 40 photographies finalistes et leurs histoires, sélectionnées par le Jury pour la onzième édition du Estée Lauder Companies Pink Ribbon Photo Award.
Nous tenons à exprimer notre sincère reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui ont participé avec leur talent et leur cœur, qu'ils soient finalistes ou non !
Nos remerciements vont également à nos partenaires et aux membres du Jury qui ont accompagné cette édition 20022 avec une grande générosité.
Les votes pour le Prix du Public Téva se sont déroulés du 3 au 17 octobre 2022 et ont réuni plus de 30 000 participations !
LE SITE TÉVA x ESTÉE LAUDER PINK RIBBON PHOTO AWARD
Les 25, 26 et 27 octobre , notre partenaire Polka magazine a publié sur son compte Instagram sa sélection de 15 photos, choisies par sa rédaction parmi les finalistes 2022 !
Instagram Polka magazine
Instagram Polka magazine
Laëtitia DEVAUX [Dole – 39]
« 30 ans d’amour ensemble, puis un détour imprévu sur notre chemin : accepter un bidule, notre bidule qui voile notre vie à deux comme une brume qui s'impose.
Il aurait pour ambition de prendre des vies, et pourquoi pas deux à la fois.
Nous avons choisi d'en faire une résilience, une renaissance, un ressort.
La fatalité n’est pas un moyen de transport, l’amour permet de s’évader et de voyager ensemble.
Un amour éternel, inépuisable, indestructible, qui tient la barre, sans se laisser bousculer par un simple bidule.
Notre force est de le remercier, le licencier, avancer à nouveau et le laisser se consumer.
Ce bidule s'est visiblement trompé de chemin, il quittera définitivement notre vie comme cette brume, qui s’impose et qui repart.
La vie est belle ! » — Marie-Hélène & Guy
— Un couple inspirant qui traverse ensemble, au même moment la rencontre de leur « bidule ». Une image qui valorise leur amour, leur force et leur détermination ainsi que la beauté photographique qui croise la brume et leur amour.
Il aurait pour ambition de prendre des vies, et pourquoi pas deux à la fois.
Nous avons choisi d'en faire une résilience, une renaissance, un ressort.
La fatalité n’est pas un moyen de transport, l’amour permet de s’évader et de voyager ensemble.
Un amour éternel, inépuisable, indestructible, qui tient la barre, sans se laisser bousculer par un simple bidule.
Notre force est de le remercier, le licencier, avancer à nouveau et le laisser se consumer.
Ce bidule s'est visiblement trompé de chemin, il quittera définitivement notre vie comme cette brume, qui s’impose et qui repart.
La vie est belle ! » — Marie-Hélène & Guy
— Un couple inspirant qui traverse ensemble, au même moment la rencontre de leur « bidule ». Une image qui valorise leur amour, leur force et leur détermination ainsi que la beauté photographique qui croise la brume et leur amour.
Evelyne DOUCE [La Roche-Posay - 86]
Atteinte d'un cancer du sein en 2010, j'ai cherché à me reconvertir professionnellement, suite à une cure post-cancer à La Roche-Posay. Un endroit magique où j'ai pu me ressourcer et me reconstruire. J'y ai rencontré beaucoup de femmes dans mon cas, j'avais besoin de faire quelque chose pour aider. Passionnée de photographie depuis l'âge de 13 ans, j'ai photographié plusieurs curistes en tant que bénévole, afin de leur redonner un nouvel espoir face à cette maladie par le biais de la photographie. Je me suis vite rendu compte du bienfait que ce geste apportait et je me suis installée en tant que photographe dans cette ville.
Chaque mois d'octobre, j'offre une séance photo à toutes celles qui le désirent. Ensemble, cela nous porte et nous guérit ! La photographie que je présente au concours est issue d'Octobre Rose 2021 où la formidable Jacky exprime sur cette photo à la fois la dureté de la maladie, l'espoir, la joie de vivre, la beauté de la femme dans tous ses états.
Chaque mois d'octobre, j'offre une séance photo à toutes celles qui le désirent. Ensemble, cela nous porte et nous guérit ! La photographie que je présente au concours est issue d'Octobre Rose 2021 où la formidable Jacky exprime sur cette photo à la fois la dureté de la maladie, l'espoir, la joie de vivre, la beauté de la femme dans tous ses états.
Thierry GUIGNARD [Cournonsec - 34]
Portait de famille
Autoportrait : notre fille, ma compagne atteinte d'un cancer du sein, sous traitement chimio, et moi-même.
Un regard pour immortaliser un instant, pour mémoire d'une épreuve épique de vie, pour chacun·e d'entre nous.
Ne rien lâcher et avancer avec la vie entre les dents.
Autoportrait : notre fille, ma compagne atteinte d'un cancer du sein, sous traitement chimio, et moi-même.
Un regard pour immortaliser un instant, pour mémoire d'une épreuve épique de vie, pour chacun·e d'entre nous.
Ne rien lâcher et avancer avec la vie entre les dents.
Gaëlle CARÉ [Châteauroux - 36]
« À l’annonce de la maladie, on comprit que notre quotidien s’évanouissait.
La chasse au crabe devint notre programme.
Je te conduisis à bord d’un bateau pris des années plus tôt.
Errant dans un déchaînement d’éléments, le flot te poussa à l’eau.
Nez à nez avec ton bourreau, tu ne fis qu’une bouchée de lui.
Malgré la perte de ton sein par cet assassin,
Ton visage paraissait serein,
Sans rage, tu nous sortis de cette frénésie.
Au loin, on entrevit la lumière tel un éclair.
Comme un phare, nous entrevîmes l’espoir.
Je vis ton regard indiquer notre victoire.
Et c’est après cette barbarie que je compris Saint-Exupéry :
« Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre,
C’est regarder ensemble dans la même direction. »
Ce cliché pour immortaliser ton succès.
Ta beauté pour en témoigner.
Que cette photographie inspire toutes les filles,
Pour qu’elles voient ce qu’est une super-héroïne. »
— Antoine - Conjoint d'Eva, la modèle
La chasse au crabe devint notre programme.
Je te conduisis à bord d’un bateau pris des années plus tôt.
Errant dans un déchaînement d’éléments, le flot te poussa à l’eau.
Nez à nez avec ton bourreau, tu ne fis qu’une bouchée de lui.
Malgré la perte de ton sein par cet assassin,
Ton visage paraissait serein,
Sans rage, tu nous sortis de cette frénésie.
Au loin, on entrevit la lumière tel un éclair.
Comme un phare, nous entrevîmes l’espoir.
Je vis ton regard indiquer notre victoire.
Et c’est après cette barbarie que je compris Saint-Exupéry :
« Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre,
C’est regarder ensemble dans la même direction. »
Ce cliché pour immortaliser ton succès.
Ta beauté pour en témoigner.
Que cette photographie inspire toutes les filles,
Pour qu’elles voient ce qu’est une super-héroïne. »
— Antoine - Conjoint d'Eva, la modèle
Dorothée MACHABERT [Rochefort - 17]
Culturellement les femmes sont jugées, jaugées, à travers le prisme de leur beauté. Comme si le corps des femmes appartenait à l'espace public. Il n'est pas rare, que ce soit sur les réseaux ou dans la rue, de se voir par le miroir de l'œil critique du passant. La maladie amène avec son lot de souffrances physiques des souffrances émotionnelles liées aux changements corporels. À ce deuil du corps d'avant la maladie, commence alors un travail d'apprivoisement, apprendre à se reconnaitre dans ce nouveau corps, les stigmates du cancer venant comme souligner cette épreuve de guerrière, de femme « alpha ».
Ma série « La femme est un homme alpha comme les autres » vient questionner les stéréotypes de genre, replaçant ici la femme dans une position de puissance.
J'ai souhaité mettre en image ce mouvement de réconciliation avec son corps, l'abandon de la perruque et l'importance du regard bienveillant sur soi. Un œil pour la beauté commence par se regarder soi avec amour.
Ma série « La femme est un homme alpha comme les autres » vient questionner les stéréotypes de genre, replaçant ici la femme dans une position de puissance.
J'ai souhaité mettre en image ce mouvement de réconciliation avec son corps, l'abandon de la perruque et l'importance du regard bienveillant sur soi. Un œil pour la beauté commence par se regarder soi avec amour.
Anne HOFFSTETTER [Pujaut - 30]
« Mes fils, mes hommes,
Ensemble, nous avons traversé tant de tempêtes et gagné tant de combats. À trois reprises, nous avons abattu cet ennemi de l’intérieur et vous m’avez donné la force d’avancer sans jamais perdre le cap sur la vie. Les mots ont souvent été difficiles à se dire, trop de pudeur, trop de peine. Vos regards les ont remplacés par tout votre amour ; si tendres, ils m’ont enveloppée de votre douceur. Vous m’avez appris à voir la vie autrement, à tisser ce lien immortel, à contempler l’essentiel, à m’émerveiller à vos côtés, à s’aimer tout simplement.
Qu’importe que la vie ne fût pas toujours rose, nous avançons ensemble heureux, le regard tourné vers l’infiniment beau. Je vous aime. » — Maman
— Cet autoportrait ne dévoile pas les blessures de la maladie. Il symbolise l’harmonie, la douceur, l’espérance et la fin de ma reconstruction après trois cancers et seize années de combat. J’ai voulu cette photo dans un moment de simplicité, de partage, moi et mes fils, le regard tourné vers la vie.
Ensemble, nous avons traversé tant de tempêtes et gagné tant de combats. À trois reprises, nous avons abattu cet ennemi de l’intérieur et vous m’avez donné la force d’avancer sans jamais perdre le cap sur la vie. Les mots ont souvent été difficiles à se dire, trop de pudeur, trop de peine. Vos regards les ont remplacés par tout votre amour ; si tendres, ils m’ont enveloppée de votre douceur. Vous m’avez appris à voir la vie autrement, à tisser ce lien immortel, à contempler l’essentiel, à m’émerveiller à vos côtés, à s’aimer tout simplement.
Qu’importe que la vie ne fût pas toujours rose, nous avançons ensemble heureux, le regard tourné vers l’infiniment beau. Je vous aime. » — Maman
— Cet autoportrait ne dévoile pas les blessures de la maladie. Il symbolise l’harmonie, la douceur, l’espérance et la fin de ma reconstruction après trois cancers et seize années de combat. J’ai voulu cette photo dans un moment de simplicité, de partage, moi et mes fils, le regard tourné vers la vie.
Anne KUHN [Bidart – 64]
En m’associant à Keep A Breast — association de lutte contre les cancers du sein — j’ai pensé à mes filles et aux inconcevables statistiques : 1 femme sur 8, et de plus en plus jeune, touchée par la maladie. Comment sensibiliser une jeunesse plus insouciante que concernée ?
L’idée géniale de l’association est de se faire connaitre par l’art, en moulant les seins de femmes connues ou non, touchées de près ou de loin par la maladie : les bustes sont confiés ensuite à des artistes pour en faire des œuvres uniques.
J’ai profité de la carte blanche qui m’était offerte pour, au delà du simple reportage, mettre en scène l’histoire de ces femmes engagées.
Ainsi j’ai voulu photographier à la hâte, son plâtre encore humide, la peintre coréenne Hyunjoung Lee qui vit en France alors que sa sœur restée à Séoul vient de lui apprendre sa maladie.
Tenter de saisir l’immédiate communion avec l’être cher lorsque le danger et l’inquiétude se manifestent. L’instant où la spiritualité parfois s’impose.
L’idée géniale de l’association est de se faire connaitre par l’art, en moulant les seins de femmes connues ou non, touchées de près ou de loin par la maladie : les bustes sont confiés ensuite à des artistes pour en faire des œuvres uniques.
J’ai profité de la carte blanche qui m’était offerte pour, au delà du simple reportage, mettre en scène l’histoire de ces femmes engagées.
Ainsi j’ai voulu photographier à la hâte, son plâtre encore humide, la peintre coréenne Hyunjoung Lee qui vit en France alors que sa sœur restée à Séoul vient de lui apprendre sa maladie.
Tenter de saisir l’immédiate communion avec l’être cher lorsque le danger et l’inquiétude se manifestent. L’instant où la spiritualité parfois s’impose.
Hélène JOSNIN [La Planche - 44]
« La beauté d'une personne n'est pas dans son apparence, son visage ou sa coiffure. La beauté d'une personne se voit dans son regard. J'ai proposé à Hélène de participer au concours et à Solène de me maquiller. Elles n'ont pas hésité et m'ont remotivée quand je manquais d’assurance. Hélène a su voir en moi une femme belle malgré la maladie et la chimio. Elle a réparé ma cicatrice de mastectomie avec de l'or ; j'ai enfin pu la trouver belle maquillée ainsi. » — Sophie
— Cette photo m'a été inspirée par Sophie, ma modèle. Sans elle, cette image n'existerait pas. Sophie est forte, combative, une amazone avec ou sans ce sein, avec ou sans cheveux. Elle relève tous les défis ; je ne pouvais pas refuser celui-ci et l'ai suivie dans cette aventure. Sophie est belle, quels que soient les défis qu’elle a et aura à relever. Je voulais la montrer ainsi : une combattante royale !
— Cette photo m'a été inspirée par Sophie, ma modèle. Sans elle, cette image n'existerait pas. Sophie est forte, combative, une amazone avec ou sans ce sein, avec ou sans cheveux. Elle relève tous les défis ; je ne pouvais pas refuser celui-ci et l'ai suivie dans cette aventure. Sophie est belle, quels que soient les défis qu’elle a et aura à relever. Je voulais la montrer ainsi : une combattante royale !
Sylvain SANTORO [Valbonne – 06]
Je connais Géraldine depuis une quinzaine d'années. De relations professionnelles, nous avons tissé au fil du temps des liens d'amitié.
Elle me parle du concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award, plus succinctement de son combat contre le cancer et donne sa confiance à mon œil de photographe.
Ensemble, nous échangeons sur nos sensibilités respectives, parlons cancer, féminité, beauté du combat, de la résilience, du courage... Ce corps qui a combattu et vaincu a une beauté singulière qu’il faut révéler.
Ma démarche artistique a été de réaliser son portrait en clair-obscur : à travers les moments sombres et froids de ce combat, la lumière finit par jaillir tel un rayon d'espoir. Confiante devant mon objectif, Géraldine exprime sa féminité librement, en toute simplicité.
Pour elle et toutes ses consœurs, j'ai relevé le challenge : porter mon regard de photographe sur leur beauté.
Elle me parle du concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award, plus succinctement de son combat contre le cancer et donne sa confiance à mon œil de photographe.
Ensemble, nous échangeons sur nos sensibilités respectives, parlons cancer, féminité, beauté du combat, de la résilience, du courage... Ce corps qui a combattu et vaincu a une beauté singulière qu’il faut révéler.
Ma démarche artistique a été de réaliser son portrait en clair-obscur : à travers les moments sombres et froids de ce combat, la lumière finit par jaillir tel un rayon d'espoir. Confiante devant mon objectif, Géraldine exprime sa féminité librement, en toute simplicité.
Pour elle et toutes ses consœurs, j'ai relevé le challenge : porter mon regard de photographe sur leur beauté.
Vanessa AESCHBACH [Paris - 75]
Three Beauties
Fanny, Marion et Jen. Trois femmes, trois beautés. Belles par la sagesse de leurs esprits qui ont su transcender des pertes indicibles et puis les transformer en sororité. Belles par la force de leurs corps qui ont traversé avec dignité chacune des épreuves de leur parcours de soins. Belles par le lien précieux qui les unit aujourd'hui, une amitié scellée par les cicatrices. Toutes, elles éprouvent un profond désir de soutenir les autres. Les suivantes. Les femmes qui viennent de découvrir la maladie, mais aussi alerter les plus jeunes : les cancers du sein peuvent se déclarer à un jeune âge aussi.
« Chères sœurs, sachez que des ressources insoupçonnées se réveillent en temps de combat. Des ressources capables de transformer les deuils en victoires. L'humour, la créativité, la pugnacité. Le lâcher-prise, la patience, l'humilité. La haine, la peur, la résignation viendront vous défier quelques fois aussi, mais tenez bon, chères sœurs, vous en êtes capables. »
Fanny, Marion et Jen. Trois femmes, trois beautés. Belles par la sagesse de leurs esprits qui ont su transcender des pertes indicibles et puis les transformer en sororité. Belles par la force de leurs corps qui ont traversé avec dignité chacune des épreuves de leur parcours de soins. Belles par le lien précieux qui les unit aujourd'hui, une amitié scellée par les cicatrices. Toutes, elles éprouvent un profond désir de soutenir les autres. Les suivantes. Les femmes qui viennent de découvrir la maladie, mais aussi alerter les plus jeunes : les cancers du sein peuvent se déclarer à un jeune âge aussi.
« Chères sœurs, sachez que des ressources insoupçonnées se réveillent en temps de combat. Des ressources capables de transformer les deuils en victoires. L'humour, la créativité, la pugnacité. Le lâcher-prise, la patience, l'humilité. La haine, la peur, la résignation viendront vous défier quelques fois aussi, mais tenez bon, chères sœurs, vous en êtes capables. »
Angelika BUETTNER [Aramits - 64]
Cette image fait partie de mon projet de passion - I AM - qui s'est transformé en un livre intitulé - I AM - célébrant le parfait imparfait. J'ai photographié 121 femmes, âgées de 40 à 99 ans, dans leur beauté la plus naturelle, dans leur nudité, ce qui représente pour moi l'image la plus fidèle du corps et de l'âme des femmes. Mon objectif était de révéler la beauté non retouchée de chaque femme dans toute sa diversité, son authenticité, son inclusion, de l’aider à s'aimer et d'essayer d'arrêter toute autocritique et tout jugement.
J'aime toutes ces images et toutes ces femmes, mais j'ai eu envie de choisir Barbara pour le prix du Pink Ribbon. Elle est pour moi l'incarnation d'une femme forte qui a décidé, il y a longtemps, qu'elle était plus que son corps et qui accepte pleinement la mastectomie et ses cicatrices qui lui ont sauvé la vie, dont elle profite pleinement à son âge.
La lumière dans ses yeux raconte son histoire. Elle est simplement belle à l'intérieur et à l'extérieur.
J'aime toutes ces images et toutes ces femmes, mais j'ai eu envie de choisir Barbara pour le prix du Pink Ribbon. Elle est pour moi l'incarnation d'une femme forte qui a décidé, il y a longtemps, qu'elle était plus que son corps et qui accepte pleinement la mastectomie et ses cicatrices qui lui ont sauvé la vie, dont elle profite pleinement à son âge.
La lumière dans ses yeux raconte son histoire. Elle est simplement belle à l'intérieur et à l'extérieur.
Charlotte HERIVEAU [Laval – 53]
« Fin 2020, alors que je venais de donner naissance quelques mois plus tôt à mon deuxième enfant, l’annonce de mon cancer du sein a bouleversé ma vie. Entre colère et peur de disparaître, j’ai cru que jamais je ne me relèverais. La beauté perd tout son sens dans ce combat pour la vie. Les protocoles de soins s’enchaînent, je ne me reconnais plus, mais je réalise que la beauté est dans le regard de ceux qui m’aiment.
Aujourd’hui plus apaisée, j’essaie de reprendre confiance en mon corps et c’est tout naturellement que j’ai demandé à mon amie Charlotte, qui a accompagné sa mère dans ce même combat quelques années auparavant, de photographier ce nouveau regard que je porte sur la vie. » — Elisa
— J’ai souhaité prendre de la hauteur pour appuyer la détermination et la douceur d’Elisa, donnant à son corps une forme qui n’est pas sans rappeler celle de l’œil. Une photo délicate qui, je l’espère, lui permet de poser un regard neuf sur sa beauté et ses cicatrices.
Aujourd’hui plus apaisée, j’essaie de reprendre confiance en mon corps et c’est tout naturellement que j’ai demandé à mon amie Charlotte, qui a accompagné sa mère dans ce même combat quelques années auparavant, de photographier ce nouveau regard que je porte sur la vie. » — Elisa
— J’ai souhaité prendre de la hauteur pour appuyer la détermination et la douceur d’Elisa, donnant à son corps une forme qui n’est pas sans rappeler celle de l’œil. Une photo délicate qui, je l’espère, lui permet de poser un regard neuf sur sa beauté et ses cicatrices.
Vanessa BONNARD [Issy-les-Moulineaux - 92]
« La beauté, comme un phare en pleine tempête.
Elle guidait ma vie avant le cancer, elle est au centre depuis.
Le cancer du sein m’a enlevé mes attributs féminins, m’a volé mon insouciance.
Alors que vient faire la beauté dans le chaos ?
Dès le diagnostic, la beauté, loin de la superficialité, loin des injonctions, mais celle des instants, celle des rencontres, celle de la création, a été remise au cœur de ma vie.
Elle m’a aidée à me re-connaître, à oser et à assumer qui je suis, à accueillir les synchronicités, les hasards et les rendez-vous de la vie.
Elle m’a permis la rencontre de nombreuses roses, dont une qui brillait de mille feux en éclairant les autres.
Ma Kœur de Rose, nous nous étions promis de mettre du beau dans nos vies.
Tu n’es plus, mais tu vis dans mon cœur.
Tu vois, nous l’avons fait.
Nous voici réunies sur papier glacé, à ma manière.
Rendant grâce à ta beauté, à celle des instants précieux, à celle qui donne du sens, à celle qui émeut. »
— Mélanie
Elle guidait ma vie avant le cancer, elle est au centre depuis.
Le cancer du sein m’a enlevé mes attributs féminins, m’a volé mon insouciance.
Alors que vient faire la beauté dans le chaos ?
Dès le diagnostic, la beauté, loin de la superficialité, loin des injonctions, mais celle des instants, celle des rencontres, celle de la création, a été remise au cœur de ma vie.
Elle m’a aidée à me re-connaître, à oser et à assumer qui je suis, à accueillir les synchronicités, les hasards et les rendez-vous de la vie.
Elle m’a permis la rencontre de nombreuses roses, dont une qui brillait de mille feux en éclairant les autres.
Ma Kœur de Rose, nous nous étions promis de mettre du beau dans nos vies.
Tu n’es plus, mais tu vis dans mon cœur.
Tu vois, nous l’avons fait.
Nous voici réunies sur papier glacé, à ma manière.
Rendant grâce à ta beauté, à celle des instants précieux, à celle qui donne du sens, à celle qui émeut. »
— Mélanie
Morgan MATYJASIK [Maisons-Laffitte – 78]
C'est avec Fanny, makeup artist chevronnée, que j'ai commencé à faire du portrait il y a plus de six ans.
Touchée par un cancer du sein, Fanny m'a fait part de son projet de transformer son crâne nu en toile d'expression pour sa passion du maquillage. Passion qu'elle décide aujourd'hui de partager avec d'autres sœurs de combat, transformant leur crâne en œuvre d'art éphémère.
Son objectif est de faire de cette aventure périlleuse une expérience positive, tout en acceptant cette nouvelle image de soi. Inspiré par son énergie et son courage, je me suis joint à son projet.
Ce portrait de Fanny exprime un bien-être intérieur, qui la place au-delà de l'épreuve qu'elle subit. C'est toute la force qu'elle puise en elle pour garder le sourire et rester féminine malgré la perte de ses cheveux. Les motifs fleuris tatoués sur son crâne semblent se répandre sur elle tout comme cette épreuve qu'elle et tant de femmes ont dû ou doivent affronter.
Touchée par un cancer du sein, Fanny m'a fait part de son projet de transformer son crâne nu en toile d'expression pour sa passion du maquillage. Passion qu'elle décide aujourd'hui de partager avec d'autres sœurs de combat, transformant leur crâne en œuvre d'art éphémère.
Son objectif est de faire de cette aventure périlleuse une expérience positive, tout en acceptant cette nouvelle image de soi. Inspiré par son énergie et son courage, je me suis joint à son projet.
Ce portrait de Fanny exprime un bien-être intérieur, qui la place au-delà de l'épreuve qu'elle subit. C'est toute la force qu'elle puise en elle pour garder le sourire et rester féminine malgré la perte de ses cheveux. Les motifs fleuris tatoués sur son crâne semblent se répandre sur elle tout comme cette épreuve qu'elle et tant de femmes ont dû ou doivent affronter.
Jérôme BLANCHARD [Marsilly - 17]
C'est en octobre 2020, que Marine a poussé la porte du studio pour la première fois.
Elle sortait de plusieurs mois de chimiothérapie et d'une mastectomie suite à la détection d'un cancer du sein de forme agressive, un « triple négatif ».
Solaire, lumineuse et colorée, elle m'explique qu'elle veut mettre en images son combat pour sensibiliser au dépistage précoce des cancers du sein. Elle souhaite aussi reprendre confiance en elle avec ce nouveau corps amputé et montrer que l'on peut rester belle dans la maladie. Elle veut des photos qui ne laissent pas de place à la tristesse, mais au contraire, des images pleines d'espoir.
La participation à ce concours, c'est la concrétisation d'une promesse que je lui ai faite de continuer d'utiliser ses photos pour servir la cause. Le choix de cette image, c'est de montrer la beauté du corps et ce visage plein de détermination lorsqu'elle s’apprête à repartir au combat après une énième rechute.
Marine nous a quittés le 31 janvier 2022.
Elle sortait de plusieurs mois de chimiothérapie et d'une mastectomie suite à la détection d'un cancer du sein de forme agressive, un « triple négatif ».
Solaire, lumineuse et colorée, elle m'explique qu'elle veut mettre en images son combat pour sensibiliser au dépistage précoce des cancers du sein. Elle souhaite aussi reprendre confiance en elle avec ce nouveau corps amputé et montrer que l'on peut rester belle dans la maladie. Elle veut des photos qui ne laissent pas de place à la tristesse, mais au contraire, des images pleines d'espoir.
La participation à ce concours, c'est la concrétisation d'une promesse que je lui ai faite de continuer d'utiliser ses photos pour servir la cause. Le choix de cette image, c'est de montrer la beauté du corps et ce visage plein de détermination lorsqu'elle s’apprête à repartir au combat après une énième rechute.
Marine nous a quittés le 31 janvier 2022.
Corinne DUJARDIN [Nouméa - 98]
Photographe amatrice, j’ai été touchée par le cancer du sein en 2009 puis une deuxième fois en 2021. Avec la maladie, notre corps et notre féminité nous échappent. Le regard que l'on porte sur soi peut être dur ; il faut apprendre à l’apprivoiser pour arriver à se reconstruire. Se réapproprier son corps et son intimité est une étape parfois longue et délicate, mais essentielle pour guérir.
Merci à Justine d’avoir accepté de poser et de montrer que la féminité existe toujours après un cancer. Cette photo symbolise la volonté dans ce combat pour la vie, la féminité, la beauté… An Eye for Beauty !
Merci à Justine d’avoir accepté de poser et de montrer que la féminité existe toujours après un cancer. Cette photo symbolise la volonté dans ce combat pour la vie, la féminité, la beauté… An Eye for Beauty !
Nathalie BOUTILLIER [Saint-Martin-du-Fouilloux - 49]
Des cicatrices, j’en avais déjà. Celles de l’enfance. Celles d’une vie de petit pirate et d’aventurier plutôt sage… De gentilles balafres qui ont grandi avec moi. Intégrées. Digérées. Il faut croire que la vie de pirate continue quand on est grande. Mais on ne joue plus cette fois. Le pirate se nomme « carcinome », le sauveur se nomme « le chirurgien ».
L’héroïne sur la photo avec ses peintures de guerre, c’est moi. Ces cicatrices j’ose enfin les montrer. Je les trouve belles, à peine visibles, symboles de ma victoire sur la maladie, sur ma colère. Cette dernière m'habitait depuis si longtemps. Elle s'est matérialisée avec ce cancer. Mais aujourd'hui je vais bien, je suis prête à réparer, à me réparer encore. Je peux m'étirer, sourire et prendre possession du reste de ma vie.
L’héroïne sur la photo avec ses peintures de guerre, c’est moi. Ces cicatrices j’ose enfin les montrer. Je les trouve belles, à peine visibles, symboles de ma victoire sur la maladie, sur ma colère. Cette dernière m'habitait depuis si longtemps. Elle s'est matérialisée avec ce cancer. Mais aujourd'hui je vais bien, je suis prête à réparer, à me réparer encore. Je peux m'étirer, sourire et prendre possession du reste de ma vie.
Frédérique JOUVIN [Châteaugiron - 35]
« Trois ans que je cohabite avec cet « autre » apparu dans mon corps sans prévenir, sans force, sans fracas. Il s’est immiscé, doucement, tel un squatteur.
Ma rencontre avec Frédérique a été agréablement surprenante. Moi qui suis pudique, qui ne montre ma cicatrice qu’au corps médical, là j’ai osé ! Avec son regard bienveillant, elle a su sublimer cette petite part de moi, tout en prouvant qu’elle ne me définit pas.
Frédérique a compris qui je suis, optimiste et déterminée, et que je garde la tête haute.
Lorsque je me regarde, je ne suis pas triste d’avoir perdu une partie de moi, cette partie pourtant dite la “plus représentative” de la féminité, dans ce monde où l’apparence seule est exacerbée.
Cette cicatrice est la marque d’un combat : je prends pleinement ma place et me trouve belle et forte ! »
— Manuella
Ma rencontre avec Frédérique a été agréablement surprenante. Moi qui suis pudique, qui ne montre ma cicatrice qu’au corps médical, là j’ai osé ! Avec son regard bienveillant, elle a su sublimer cette petite part de moi, tout en prouvant qu’elle ne me définit pas.
Frédérique a compris qui je suis, optimiste et déterminée, et que je garde la tête haute.
Lorsque je me regarde, je ne suis pas triste d’avoir perdu une partie de moi, cette partie pourtant dite la “plus représentative” de la féminité, dans ce monde où l’apparence seule est exacerbée.
Cette cicatrice est la marque d’un combat : je prends pleinement ma place et me trouve belle et forte ! »
— Manuella
Guillaume CARDIET [Toulouse - 31]
« Car pour toi mon bébé je me battrais toujours…Tu étais blotti au creux de mon ventre lorsque ma vie a basculé. Tu es ce petit être joyeux qui a subi de l’intérieur mes premières cures de chimiothérapie et mes plus sombres angoisses. Oui ce fut une fin de grossesse emplie de peurs et de défis. Ta naissance a eu lieu en pleine tempête mais tu as tout éclairé. Après plusieurs mois de protocole classique, la maladie fait des siennes et je commence un essai thérapeutique. Pour vivre, être là dans toutes les étapes de ta vie, pour ces instants volés qui valent tout l’or du monde, pour ton sourire qui fait tout oublier et m’emplit d’une joie indescriptible.
Tu es mon présent et mon avenir. Je vois dans tes yeux les raisons de mener le plus grand combat de ma vie. À toi Nino, mon fils. Je t’aime. »
— Pauline
Tu es mon présent et mon avenir. Je vois dans tes yeux les raisons de mener le plus grand combat de ma vie. À toi Nino, mon fils. Je t’aime. »
— Pauline
Céline ROLAND [Niort - 79
La beauté est dans ses yeux quand elle me regarde. L'annonce de son cancer, une mastectomie et une reconstruction plus tard… C'est pour la troisième année consécutive dont deux avec moi que pose Camille. Battante et combattante, elle se dévoile avec ce nouveau corps, posture assumée et regard assuré. Une rémission qui pourrait laisser place à une nouvelle vie. Malgré cette féminité retrouvée, la vie met Camille une deuxième fois à l'épreuve. L'arrivée d'un second cancer la pousse à redoubler d'efforts, de courage, de force.
Une page se tourne, une autre histoire s'écrit.
Une page se tourne, une autre histoire s'écrit.
Jérémy ANDRIEUX [Bouvigny-Boyeffles - 62]
« Lorsque je suis allée poser, j'étais plutôt à l'aise. Ce n'était pas si difficile finalement. Puis Jeremy m'a montré la première photo en direct et là l'émotion est montée. Pas sûre de pouvoir me regarder comme ça encore... L'impression de voir le torse d'un ado prépubère et non la féminité et la sensualité qu'aurait dû représenter une poitrine de femme.
Quelques jours plus tard, quand j'ai reçu l'aperçu des premières photos j'étais émue. Puis je me suis trouvée belle. C'était magique. Elles dégageaient une certaine puissance. Je me disais même que les mêmes photos avec mes deux seins auraient été moins belles.
Et là c'est devenu concret. J'ai pleuré. C'était « facile » de les voir à la maison, dans mon intimité. Mais savoir qu'elles seraient à la vue de tous, ça ne fait pas le même effet. Je trouve qu'elles dégagent toujours une certaine force. Je me trouve belle et cela n'a pas de prix ! Ça m'aide à accepter cette nouvelle image, même si cela prendra du temps. »
— Myriam
Quelques jours plus tard, quand j'ai reçu l'aperçu des premières photos j'étais émue. Puis je me suis trouvée belle. C'était magique. Elles dégageaient une certaine puissance. Je me disais même que les mêmes photos avec mes deux seins auraient été moins belles.
Et là c'est devenu concret. J'ai pleuré. C'était « facile » de les voir à la maison, dans mon intimité. Mais savoir qu'elles seraient à la vue de tous, ça ne fait pas le même effet. Je trouve qu'elles dégagent toujours une certaine force. Je me trouve belle et cela n'a pas de prix ! Ça m'aide à accepter cette nouvelle image, même si cela prendra du temps. »
— Myriam
Jean-Charles JEANNEKIN [Romilly-sur-Seine - 10]
« Parce qu’il y a des combats que l’on mène coup sur coup, des endroits qui semblent infranchissables, et pourtant… Je la regarde aimer la vie et me guider, elle m’emmène dans ce qu’on appelle sa folie, qui a été notre survie.
Je la regarde avec admiration, elle m’impressionne. Mon œil protecteur se pose sur elle, et je la vois déployer ses ailes afin de trouver toute la hargne pour créer la vie. Le cancer lui a volé ce droit, elle n’en a que faire. « Je veux faire une GPA ! »… Je la suis, du regard et du cœur, jusqu’à Kiev.
Après la peur de la guerre qu’elle surmontera encore comme une guerrière, voici la rencontre, cette enfant qui la fixe, comme si elle savait à la seconde où elle est venue au monde, que sa mère était une force paisible. Capable de tout.
Élodie, c’est ma femme. Je voudrais que le monde entier puisse la rencontrer, parce qu’elle a éveillé tous les sens de ma vie. Je capte ce moment pour une magique éternité : mère-veilleuse. »
— Dans les yeux de Jean-Charles, écrit par Pauline
Je la regarde avec admiration, elle m’impressionne. Mon œil protecteur se pose sur elle, et je la vois déployer ses ailes afin de trouver toute la hargne pour créer la vie. Le cancer lui a volé ce droit, elle n’en a que faire. « Je veux faire une GPA ! »… Je la suis, du regard et du cœur, jusqu’à Kiev.
Après la peur de la guerre qu’elle surmontera encore comme une guerrière, voici la rencontre, cette enfant qui la fixe, comme si elle savait à la seconde où elle est venue au monde, que sa mère était une force paisible. Capable de tout.
Élodie, c’est ma femme. Je voudrais que le monde entier puisse la rencontrer, parce qu’elle a éveillé tous les sens de ma vie. Je capte ce moment pour une magique éternité : mère-veilleuse. »
— Dans les yeux de Jean-Charles, écrit par Pauline
Valérie LEGRAND [Orléans – 45]
Les Trois Grâces
Trois femmes, trois histoires,
En l'avenir nous voulons croire.
Trois femmes, trois âges, trois destins,
Le cancer du sein unit nos chemins.
Trois femmes, trois croisades,
Nos bustes dansent et se baladent.
C'est ensemble que nous avons souhaité exprimer ce qu'est, selon nous, la beauté.
Des corps plus que vivants même imparfaits,
L'infinie douceur d'une amitié,
Des âmes émues et unies, figées pour l'éternité.
Reproduire les Trois Grâces est devenu clarté : La beauté, le charme et la créativité.
- Karine la belle « modeuse », 42 ans, tumorectomie en 2020.
- Marion la charmante danseuse, 37 ans, mastectomie en 2019 avec reconstruction en 2020.
- Valérie l’artiste créative, 48 ans, tumorectomie en 2011, puis double mastectomie en 2019.
Trois femmes, trois histoires,
En l'avenir nous voulons croire.
Trois femmes, trois âges, trois destins,
Le cancer du sein unit nos chemins.
Trois femmes, trois croisades,
Nos bustes dansent et se baladent.
C'est ensemble que nous avons souhaité exprimer ce qu'est, selon nous, la beauté.
Des corps plus que vivants même imparfaits,
L'infinie douceur d'une amitié,
Des âmes émues et unies, figées pour l'éternité.
Reproduire les Trois Grâces est devenu clarté : La beauté, le charme et la créativité.
- Karine la belle « modeuse », 42 ans, tumorectomie en 2020.
- Marion la charmante danseuse, 37 ans, mastectomie en 2019 avec reconstruction en 2020.
- Valérie l’artiste créative, 48 ans, tumorectomie en 2011, puis double mastectomie en 2019.
Juliette CROGUENNOC-POULAIN [Bourg-Saint-Andéol - 07]
« Je suis là !
Après les doutes, les peurs,
Les angoisses et les incertitudes,
L’isolement froid d’une chambre d’hôpital :
Je suis là.
Plus femme, plus sereine, plus combative, plus vivante, plus vibrante.
Emplie d’une reconnaissance douce envers celles et ceux qui m’ont tendu la main tout au long de ma bataille, celles et ceux qui m’ont redressée. Comme pour me dire à chaque instant et inlassablement : pas sans toi !
Au fond de moi, une beauté nouvelle s’est épanouie : je butine de nouveau le nectar de vie.
Grâce à vous.
Je suis là ! » — Sophie
— Son sourire, sa main tendue et surtout son regard… Ce sont ces émotions que j'ai aimées capter et faire ressentir. À travers mon objectif, Sophie s'est librement confiée et c’est cette si belle sincérité, sur sa renaissance comme sur ses épreuves, que je souhaite partager avec toutes celles qui en auraient besoin.
Après les doutes, les peurs,
Les angoisses et les incertitudes,
L’isolement froid d’une chambre d’hôpital :
Je suis là.
Plus femme, plus sereine, plus combative, plus vivante, plus vibrante.
Emplie d’une reconnaissance douce envers celles et ceux qui m’ont tendu la main tout au long de ma bataille, celles et ceux qui m’ont redressée. Comme pour me dire à chaque instant et inlassablement : pas sans toi !
Au fond de moi, une beauté nouvelle s’est épanouie : je butine de nouveau le nectar de vie.
Grâce à vous.
Je suis là ! » — Sophie
— Son sourire, sa main tendue et surtout son regard… Ce sont ces émotions que j'ai aimées capter et faire ressentir. À travers mon objectif, Sophie s'est librement confiée et c’est cette si belle sincérité, sur sa renaissance comme sur ses épreuves, que je souhaite partager avec toutes celles qui en auraient besoin.
Beverly DESTIN [Roubaix – 59]
Une photo, une histoire, une identité...
Juin 2022, Amandine m'écrit : « Je suis Amandine, j’ai 38 ans.
Je suis une hypersensible. Alors que ma priorité était de rire le plus souvent, de m’amuser... je suis tombée malade en 2017 : cancer du sein.
Accepter l'arrêt maladie a été compliqué mais j'ai enfin eu du temps pour moi et j'ai adoré ! En fait, la vie, c'est ça ! C'est kiffer un maximum !
En 2019, j'ai récidivé et on m'a enlevé le sein gauche. Ma féminité en a pris un coup...
Parfois, il m’est encore difficile de me regarder. Mais c’est moi, cela fait partie de mon histoire. Alors j'ai décidé de l'accepter, ce “plat“. »
— Pouvoir écouter ces histoires intimes, ces parcours de vies qui ont été difficiles et les combats au quotidien pour chacune de ces femmes.
Leurs passés sont leurs identités : des histoires à sublimer plutôt que de les subir comme une aliénation. Nous sommes toutes différentes et cette différence fait notre force et notre réussite.
Juin 2022, Amandine m'écrit : « Je suis Amandine, j’ai 38 ans.
Je suis une hypersensible. Alors que ma priorité était de rire le plus souvent, de m’amuser... je suis tombée malade en 2017 : cancer du sein.
Accepter l'arrêt maladie a été compliqué mais j'ai enfin eu du temps pour moi et j'ai adoré ! En fait, la vie, c'est ça ! C'est kiffer un maximum !
En 2019, j'ai récidivé et on m'a enlevé le sein gauche. Ma féminité en a pris un coup...
Parfois, il m’est encore difficile de me regarder. Mais c’est moi, cela fait partie de mon histoire. Alors j'ai décidé de l'accepter, ce “plat“. »
— Pouvoir écouter ces histoires intimes, ces parcours de vies qui ont été difficiles et les combats au quotidien pour chacune de ces femmes.
Leurs passés sont leurs identités : des histoires à sublimer plutôt que de les subir comme une aliénation. Nous sommes toutes différentes et cette différence fait notre force et notre réussite.
Virginie DANIEL [La Seyne-sur-Mer - 83]
« Point l’aube de mon deuxième printemps. Une guérison tant espérée se dessine.
Rester positive, j’ai gagné cette bataille.
Me reconstruire et avancer vers une nouvelle perception de la vie.
Oui, je vis… Je respire…
Je mène avec confiance mon combat. Je vaincrai !
Vivre mes rêves.
Me transcender et me transformer dans cette direction.
Oui, je vis… Je respire…
Je suis le chemin. Je renais !
Illuminer l’obscurité. »
— Sophie
Rester positive, j’ai gagné cette bataille.
Me reconstruire et avancer vers une nouvelle perception de la vie.
Oui, je vis… Je respire…
Je mène avec confiance mon combat. Je vaincrai !
Vivre mes rêves.
Me transcender et me transformer dans cette direction.
Oui, je vis… Je respire…
Je suis le chemin. Je renais !
Illuminer l’obscurité. »
— Sophie
Marie-Sophie MEOWORNEVER [Montpellier – 34]
« Et parfois je sais plus qui je suis
J'ai peut-être un très grand destin
J'ai des trous partout dans le corps
Les manques
J'ai des cicatrices partout sur le corps
Les expériences
J'ai l'œil
J'ai tous les morceaux pour tout reconstruire. »
— Clémentine
J'ai peut-être un très grand destin
J'ai des trous partout dans le corps
Les manques
J'ai des cicatrices partout sur le corps
Les expériences
J'ai l'œil
J'ai tous les morceaux pour tout reconstruire. »
— Clémentine
Olivier DENIS [Drancy - 93]
Le gun sur le cœur
Pourquoi cette photographie ? Parce-que c’est la première femme que j’ai photographié pour le projet « Des femmes dans la tourmente » débuté il y a presque un an. Émilie était encore en traitements à l’Institut Gustave-Roussy. Dans cette photo symbolique, je vois le cri que toutes ces femmes ont dû pousser à un moment ou un autre.
Dans cette photographie, Émilie ne triche pas, l’arme est vraie, elle pousse ce cri de vérité qu’elle n’avait pas osé pousser avant. Elle se libère, j’en ai encore des frissons. Je déclenche au moment où le hurlement est le plus intense. Cette photographie n’est bien sûr pas retouchée, ni recadrée. Elle est brute. Brute de ce moment si fort et tellement intense.
- J’étais allé chercher Emilie à l’IGR ce 1er octobre 2021, jour du lancement d’Octobre Rose. Après notre séance je l’emmenais diner au restaurant puis — elle ne le savait pas — devant la Tour Eiffel qui s’illuminait en rose. Je crois qu’elle avait passé une journée forte en émotions. C’était le début du projet et pour moi un très beau souvenir. Merci pour ce que vous faites pour toutes ces femmes, ces femmes dans la tourmente.
Pourquoi cette photographie ? Parce-que c’est la première femme que j’ai photographié pour le projet « Des femmes dans la tourmente » débuté il y a presque un an. Émilie était encore en traitements à l’Institut Gustave-Roussy. Dans cette photo symbolique, je vois le cri que toutes ces femmes ont dû pousser à un moment ou un autre.
Dans cette photographie, Émilie ne triche pas, l’arme est vraie, elle pousse ce cri de vérité qu’elle n’avait pas osé pousser avant. Elle se libère, j’en ai encore des frissons. Je déclenche au moment où le hurlement est le plus intense. Cette photographie n’est bien sûr pas retouchée, ni recadrée. Elle est brute. Brute de ce moment si fort et tellement intense.
- J’étais allé chercher Emilie à l’IGR ce 1er octobre 2021, jour du lancement d’Octobre Rose. Après notre séance je l’emmenais diner au restaurant puis — elle ne le savait pas — devant la Tour Eiffel qui s’illuminait en rose. Je crois qu’elle avait passé une journée forte en émotions. C’était le début du projet et pour moi un très beau souvenir. Merci pour ce que vous faites pour toutes ces femmes, ces femmes dans la tourmente.
Jean-François BOURGEOIS [Montpellier – 34]
Kinésithérapeute spécialisé dans la prise en charge des patientes opérées d’un cancer du sein, deux de mes patientes ont déjà participé comme modèles au concours Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award.
Photographe amateur, je m'engage cette année dans ce projet avec la complicité de Mariella qui a accepté sans hésitation d'être mon sujet : « Ça me fera de superbes souvenirs ! »
Alors qu'elle attend son troisième enfant, Mariella apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein droit. Elle a été opérée et au moment de la séance de prises de vues, elle est en cours de traitement de chimiothérapie.
Son énergie positive lui permet de tout gérer sereinement : sa famille, sa maladie, ses traitements et sa grossesse. C'est une belle personne. La grossesse lui permet d'affronter l'épreuve du cancer comme une parenthèse dans sa vie.
La photo sélectionnée pour le concours reflète, à travers son regard pétillant et son sourire éclatant, sa joie de vivre.
Photographe amateur, je m'engage cette année dans ce projet avec la complicité de Mariella qui a accepté sans hésitation d'être mon sujet : « Ça me fera de superbes souvenirs ! »
Alors qu'elle attend son troisième enfant, Mariella apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein droit. Elle a été opérée et au moment de la séance de prises de vues, elle est en cours de traitement de chimiothérapie.
Son énergie positive lui permet de tout gérer sereinement : sa famille, sa maladie, ses traitements et sa grossesse. C'est une belle personne. La grossesse lui permet d'affronter l'épreuve du cancer comme une parenthèse dans sa vie.
La photo sélectionnée pour le concours reflète, à travers son regard pétillant et son sourire éclatant, sa joie de vivre.
Jean-Pierre STAGNETTO [Ollioules - 83
Il lui a mis une belle claque. De celle qu’un être bienveillant vous assène quand vous perdez connaissance. C’est littéralement ce qui était en train de se passer. Elle perdait connaissance. D'elle-même avant tout autre chose. Et devant renoncer à une partie de sa chair, elle est comme sortie du chaos. Glabre comme un enfant, dans la souffrance, la sienne, la mienne et celle de tous ceux qui l’aiment et l’ont soignée. Elle est revenue à la vie. Elle lui a résisté ; cette bataille l’a sauvée. Monsieur Jean d’Ormesson l’a si joliment dit : « La vie n'est pas une fête perpétuelle. Merci pour les roses, merci aussi pour les épines. » Aujourd’hui cette aréole absente, comme un bouton arraché, elle n’a pas forcément envie de la recoudre. Cette reconstruction est la sienne, celle qu'elle a choisie à cette étape de sa vie ; perfectible et incomplète, diront certains.
Voilà mon regard de père et de photographe pour la beauté.
Voilà mon regard de père et de photographe pour la beauté.
Alberico BORTOLIN [Montpellier – 34]
La beauté du regard
Le regard au loin, plein d'espoir, alors que soudain une étreinte vient de la mer, une étreinte enveloppante, cette vague amicale qui guérit les blessures.
J'aime la mer, je suis sensible à sa beauté, elle peut nous aider beaucoup ou du moins nous faire sentir mieux. Parfois c'est la seule amie que l'on ait.
C'est ainsi que j'ai choisi la beauté de la mer pour réaliser cette image.
Le regard au loin, plein d'espoir, alors que soudain une étreinte vient de la mer, une étreinte enveloppante, cette vague amicale qui guérit les blessures.
J'aime la mer, je suis sensible à sa beauté, elle peut nous aider beaucoup ou du moins nous faire sentir mieux. Parfois c'est la seule amie que l'on ait.
C'est ainsi que j'ai choisi la beauté de la mer pour réaliser cette image.
Lina BERNARD [Bordeaux - 33]
« 2-0 pour moi !
Une autre bataille de gagnée ! Même si je sais qu’il rôde toujours et que se prépare une grande guerre froide à coup d’immunothérapie.
Maintenant il faut que je me reconstruise encore une fois. J’ai plus de 40 ans, une boule à zéro, un corps que j’ai du mal à accepter même si je sais que tout va finir par se rétablir, ma « confiance en soi » en a pris un bon coup.
J’ai rencontré Lina il y un an, avant le second round. De fil en aiguille, nous en sommes arrivées à ce moment. Cette séance photo m’a fait un bien fou ! Le regard de Lina, sa douceur, sa gentillesse, m’ont redonné confiance en moi dès que j’ai vu le résultat.
Je n’étais pas une femme malade, mais moi, Julie, une femme avec ses tatouages, ses piercings, ses cicatrices visibles et invisibles.
Je fais enfin face à ce reflet que je pensais ne plus regarder et je me trouve forte, fière et belle. »
— Julie
Une autre bataille de gagnée ! Même si je sais qu’il rôde toujours et que se prépare une grande guerre froide à coup d’immunothérapie.
Maintenant il faut que je me reconstruise encore une fois. J’ai plus de 40 ans, une boule à zéro, un corps que j’ai du mal à accepter même si je sais que tout va finir par se rétablir, ma « confiance en soi » en a pris un bon coup.
J’ai rencontré Lina il y un an, avant le second round. De fil en aiguille, nous en sommes arrivées à ce moment. Cette séance photo m’a fait un bien fou ! Le regard de Lina, sa douceur, sa gentillesse, m’ont redonné confiance en moi dès que j’ai vu le résultat.
Je n’étais pas une femme malade, mais moi, Julie, une femme avec ses tatouages, ses piercings, ses cicatrices visibles et invisibles.
Je fais enfin face à ce reflet que je pensais ne plus regarder et je me trouve forte, fière et belle. »
— Julie
Manuel MADELAINE [Nanterre - 92]
« Miroir, pendant des mois, tu as été mon triste compagnon, me renvoyant cette image de la maladie, de ses stigmates.
Tu as été le témoin privilégié, aux premières loges, de ce chaos, de ma colère.
Ma salle de bains était devenue le théâtre de ma tragédie, où matins et soirs se jouait en aparté mon combat. Seul public, tu as vu la panique s'emparer de moi, mes coups de poings dans l'air, mes longs sanglots.
Des coulisses, j'entendais mes plus fervents admirateurs, mon homme et notre tribu terrible.
Ô miroir, il nous fallut bien du talent pour nous accepter et changer de répertoire. À présent, face à toi, je ne crains plus les projecteurs, ni les objectifs ; j'avance sous les feux de la rampe.
Ô miroir, aujourd'hui, à chaque entrée en scène, tu m'acclames, tu m'ovationnes et l'orchestre de la vie joue pour moi. »
— Cécile
Ma salle de bains était devenue le théâtre de ma tragédie, où matins et soirs se jouait en aparté mon combat. Seul public, tu as vu la panique s'emparer de moi, mes coups de poings dans l'air, mes longs sanglots.
Des coulisses, j'entendais mes plus fervents admirateurs, mon homme et notre tribu terrible.
Ô miroir, il nous fallut bien du talent pour nous accepter et changer de répertoire. À présent, face à toi, je ne crains plus les projecteurs, ni les objectifs ; j'avance sous les feux de la rampe.
Ô miroir, aujourd'hui, à chaque entrée en scène, tu m'acclames, tu m'ovationnes et l'orchestre de la vie joue pour moi. »
— Cécile
Nathalie KAÏD [Bordeaux - 33]
Le malin et l’artiste
« Il y a 26 ans tu croises mon chemin, en attaquant violemment un de mes seins. Désarroi de perdre ce sein qui m’a donné du plaisir, nourri ma fille, profilé un joli décolleté. Ils étaient beaux ces jumeaux, je ne le comprends que lorsque l'un d’eux m’est arraché. Le combat est douloureux, la mutilation, éprouvante.
Et puis un jour, je rencontre une photographe investie dans la lutte contre les cancers du sein. Jusque-là j’ai caché ma meurtrissure. Sa bienveillance, sa finesse inspirent la confiance. J’accepte pour elle de dévoiler mon buste, le temps d’un cliché. Il devient regardable.
Par la magie de l’objectif, ce corps cabossé change d’image à mes yeux. C’est moi, libérée de mes freins, qui fais face à ce que je suis aujourd’hui. Je m’arrête parfois, dans le miroir, sur cette cicatrice arrogante. Le souvenir de toi me revient. Comme pour me rappeler que je suis vivante.
Merci à toi le malin, merci à toi Nathalie l’artiste, pour ce sursis, cette éclatante leçon de vie. »
— Mado
« Il y a 26 ans tu croises mon chemin, en attaquant violemment un de mes seins. Désarroi de perdre ce sein qui m’a donné du plaisir, nourri ma fille, profilé un joli décolleté. Ils étaient beaux ces jumeaux, je ne le comprends que lorsque l'un d’eux m’est arraché. Le combat est douloureux, la mutilation, éprouvante.
Et puis un jour, je rencontre une photographe investie dans la lutte contre les cancers du sein. Jusque-là j’ai caché ma meurtrissure. Sa bienveillance, sa finesse inspirent la confiance. J’accepte pour elle de dévoiler mon buste, le temps d’un cliché. Il devient regardable.
Par la magie de l’objectif, ce corps cabossé change d’image à mes yeux. C’est moi, libérée de mes freins, qui fais face à ce que je suis aujourd’hui. Je m’arrête parfois, dans le miroir, sur cette cicatrice arrogante. Le souvenir de toi me revient. Comme pour me rappeler que je suis vivante.
Merci à toi le malin, merci à toi Nathalie l’artiste, pour ce sursis, cette éclatante leçon de vie. »
— Mado
Romain ALLARD [Saint-Herblain - 44]
« J'ai été tellement complexée par le passé !
Trop de kilos, des pieds trop grands, une culotte de cheval, des seins qui tombent. Le passage devant le miroir n'était pas une partie de plaisir !
Deux cancers plus tard, emportant ma poitrine et laissant une vingtaine de kilos, des cicatrices, des effets secondaires plein de vices, je prends le temps d'affronter mon reflet, et l'image renvoyée aujourd'hui me plaît.
Ce corps, je l'ai détesté à ne plus vouloir le regarder mais il ne m'a pas abandonné, il s'est battu pour me sauver ! Je me suis battue pour me sauver car finalement ce corps c'est moi.
Aujourd'hui je m'aime plus que jamais, je sais qui je suis et pourquoi, mais il reste encore tellement à découvrir et à vivre !
Plus aucun complexe ! Derrière les cicatrices apparaît aujourd'hui la personne que je suis ! »
— Anne
Trop de kilos, des pieds trop grands, une culotte de cheval, des seins qui tombent. Le passage devant le miroir n'était pas une partie de plaisir !
Deux cancers plus tard, emportant ma poitrine et laissant une vingtaine de kilos, des cicatrices, des effets secondaires plein de vices, je prends le temps d'affronter mon reflet, et l'image renvoyée aujourd'hui me plaît.
Ce corps, je l'ai détesté à ne plus vouloir le regarder mais il ne m'a pas abandonné, il s'est battu pour me sauver ! Je me suis battue pour me sauver car finalement ce corps c'est moi.
Aujourd'hui je m'aime plus que jamais, je sais qui je suis et pourquoi, mais il reste encore tellement à découvrir et à vivre !
Plus aucun complexe ! Derrière les cicatrices apparaît aujourd'hui la personne que je suis ! »
— Anne
Yann CLERC [Gareoult - 83]
Un doux soleil matinal commençait à éclairer le massif de Provence, dévasté il y a tout juste un an par les flammes.
Ravagée, il ne restait que des cendres de cette nature si belle.
Comme toujours, la vie a trouvé le chemin du renouveau, les arbres que l'on pensait complètement carbonisés se sont mis à refaire des feuilles.
Le sol, qui était noir de cendres, accueille à nouveau une végétation florissante.
Les stigmates sont encore visibles mais bientôt la nature sera plus forte et plus luxuriante que jamais.
Un endroit fort et symbolique pour photographier Anaïs qui venait de faire sa dernière radiothérapie, la veille. Son corps, brulé par son traitement, commence lui aussi à reprendre ses droits. Ses cheveux repoussent, son énergie est revenue et plein de projets d'avenir fleurissent dans sa tête et son cœur.
Comme la nature face à la désolation, Anaïs a su reprendre le dessus sur la maladie. Cette lumière aurorale symbolise les jours nouveaux et plein d'espoir pour l'avenir.
Comme toujours, la vie a trouvé le chemin du renouveau, les arbres que l'on pensait complètement carbonisés se sont mis à refaire des feuilles.
Le sol, qui était noir de cendres, accueille à nouveau une végétation florissante.
Les stigmates sont encore visibles mais bientôt la nature sera plus forte et plus luxuriante que jamais.
Un endroit fort et symbolique pour photographier Anaïs qui venait de faire sa dernière radiothérapie, la veille. Son corps, brulé par son traitement, commence lui aussi à reprendre ses droits. Ses cheveux repoussent, son énergie est revenue et plein de projets d'avenir fleurissent dans sa tête et son cœur.
Comme la nature face à la désolation, Anaïs a su reprendre le dessus sur la maladie. Cette lumière aurorale symbolise les jours nouveaux et plein d'espoir pour l'avenir.
Solenne JAKOVSKY [Lyon – 69]
« Cette lettre est pour toi cher corps,
Car je n'ai pas compris ce qu'il t'a pris
De nous planter dans ce décor,
Celui des couloirs de chimiothérapie.
Mais sache qu'aujourd'hui je te pardonne,
Car j'ai tellement appris de notre combat,
Qu'encore plus fort la rage en moi résonne,
Consciente d'être sortie d'un long coma.
Hier, tu as beaucoup souffert, et moi aussi.
Aujourd'hui, tu es meurtri, et moi aussi.
Demain, tu seras reconstruit, et moi aussi.
Je suis prête à mordre la vie, et toi aussi. »
—Virginie
— Virginie m'a contactée pour que je la prenne en photo, spécifiquement pour le Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award, suite à son cancer du sein.
Mon travail étant tourné vers ces femmes du quotidien, ces femmes qui se battent, se relèvent, vivent, j'ai accepté naturellement de participer à ce joli concours.
Cette photo se veut apaisée. Le calme après la tempête.
Car je n'ai pas compris ce qu'il t'a pris
De nous planter dans ce décor,
Celui des couloirs de chimiothérapie.
Mais sache qu'aujourd'hui je te pardonne,
Car j'ai tellement appris de notre combat,
Qu'encore plus fort la rage en moi résonne,
Consciente d'être sortie d'un long coma.
Hier, tu as beaucoup souffert, et moi aussi.
Aujourd'hui, tu es meurtri, et moi aussi.
Demain, tu seras reconstruit, et moi aussi.
Je suis prête à mordre la vie, et toi aussi. »
—Virginie
— Virginie m'a contactée pour que je la prenne en photo, spécifiquement pour le Estée Lauder Pink Ribbon Photo Award, suite à son cancer du sein.
Mon travail étant tourné vers ces femmes du quotidien, ces femmes qui se battent, se relèvent, vivent, j'ai accepté naturellement de participer à ce joli concours.
Cette photo se veut apaisée. Le calme après la tempête.
Dalale SHOEIR [Maison-Rouge – 77]
« Quand l'amour grandit en toi, la beauté fait de même. Car l'amour est la beauté de l'âme. » (Saint Augustin - Les Confessions)
En 2015, Élodie se battait contre sa « boule », c'est comme ça qu'elle l'appelle.
En 2016, elle participait à ce même concours, autour du thème S'aimer. Et c’est ce qu'elle a fait ! Elle s'est aimée, intensément, profondément, avec difficulté parfois, mais toujours avec cet espoir de vie ! Oui la vie ! Vivre, aimer, partager, guérir et se renouveler. Y croire passionnément, à la folie... jusqu'à donner la vie !
En 2021, elle a donné naissance à son petit garçon.
Elle a osé rêver et elle a maintenant la beauté de son âme au creux de ses bras.
En 2015, Élodie se battait contre sa « boule », c'est comme ça qu'elle l'appelle.
En 2016, elle participait à ce même concours, autour du thème S'aimer. Et c’est ce qu'elle a fait ! Elle s'est aimée, intensément, profondément, avec difficulté parfois, mais toujours avec cet espoir de vie ! Oui la vie ! Vivre, aimer, partager, guérir et se renouveler. Y croire passionnément, à la folie... jusqu'à donner la vie !
En 2021, elle a donné naissance à son petit garçon.
Elle a osé rêver et elle a maintenant la beauté de son âme au creux de ses bras.
Charlotte BOIRON [Saint-Paul - 97]
Chacune de notre côté nous avons demandé cette rencontre à l’univers. Et nous nous sommes trouvées : Marie-Noëlle la modèle et Charlotte la photographe.
Chaque moment partagé ensemble était rempli d’émotion, dès nos premiers mots échangés à aujourd’hui encore.
S’immerger était pour nous deux une évidence. Pour Marie-Noëlle, un retour à l’état fœtal, placentaire. Une sensation enveloppante et rassurante, face à ce mal qui touche son organe si maternel. Être dans l’eau procure un bien-être primitif, et ramène à la douceur de nos premiers jours. À cette innocence.
Un face à face entre son état d’enfant et son état de mère, mis à mal par la maladie.
Chaque moment partagé ensemble était rempli d’émotion, dès nos premiers mots échangés à aujourd’hui encore.
S’immerger était pour nous deux une évidence. Pour Marie-Noëlle, un retour à l’état fœtal, placentaire. Une sensation enveloppante et rassurante, face à ce mal qui touche son organe si maternel. Être dans l’eau procure un bien-être primitif, et ramène à la douceur de nos premiers jours. À cette innocence.
Un face à face entre son état d’enfant et son état de mère, mis à mal par la maladie.
Gabriela LARREA [Paris - 75]
La grenade, 2022.
« Prends garde, sous mon sein, la grenade ! » (Clara Luciani / Benjamin Lebeau / Ambroise Willaume)
Hélène et Florence, mère et fille. Hélène a eu un cancer du sein et a subi traitements avec rayons, opération, puis ablation du sein gauche. Hélène en parle avec aisance, toujours digne et coquette. Sa fille l’admire.
Florence fait des examens préventifs réguliers mais n’a pas peur en réalité. De telles expériences peuvent être terrifiantes pour beaucoup ou au contraire révélatrices pour certaines : le courage des femmes est infini.
Ces deux femmes incarnent la joie de vivre.
Sous le sein, la grenade, le courage et la vie prête à exploser. De mère en fille.
« Prends garde, sous mon sein, la grenade ! » (Clara Luciani / Benjamin Lebeau / Ambroise Willaume)
Hélène et Florence, mère et fille. Hélène a eu un cancer du sein et a subi traitements avec rayons, opération, puis ablation du sein gauche. Hélène en parle avec aisance, toujours digne et coquette. Sa fille l’admire.
Florence fait des examens préventifs réguliers mais n’a pas peur en réalité. De telles expériences peuvent être terrifiantes pour beaucoup ou au contraire révélatrices pour certaines : le courage des femmes est infini.
Ces deux femmes incarnent la joie de vivre.
Sous le sein, la grenade, le courage et la vie prête à exploser. De mère en fille.